lundi 31 mai 2010

En route vers la Coupe du Monde (2)

Après Tunisie-France, voici les notes (sur 10) des joueurs de l'Equipe de France :


- Hugo Lloris : 5. Le match frustrant par excellence pour un gardien de but. Une véritable occasion pour les Tunisiens et un but ! But sur lequel il n'a rien à se reprocher.

- William Gallas : 5. Mis plus en danger que face au Costa Rica, on a pu percevoir que Gallas n'était pas encore tout à fait au point physiquement. Cela dit, son rendement fut meilleur au fil du match. Il a surtout égalisé de la tête juste avant sa sortie programmée !
Remplacé à la 64ème par Sébastien Squillaci qui fut de suite tranchant et appliqué. Un bonne entrée pour le Sévillan.

- Eric Abidal : 4. Un début de rencontre raté. Moins à l'aise dans la relance qu'à l'accoutumée, il ne donne toujours pas de garanties sérieuses à ce poste de défenseur axial à 12 jours du coup d'envoi de France-Uruguay...
Remplacé à la 46ème par Marc Planus (4) dont l'entrée en matière fut catastrophique. Plus serein par la suite mais une première sélection qui rappelle curieusement celle de son coéquipier Bordelais Ciani face à l'Espagne.

- Patrice Evra : 5,5. Il a bien pris le couloir notamment en première mi-temps mais ses montées n'ont guère été dangereuses. Attentif défensivement. "Pat" peut et doit mieux faire, surtout avec le brassard de capitaine autour du bras !
Remplacé à la 64ème par Gael Clichy qui continua la travail de couloir entamé par son prédécesseur. Une entrée correcte du Gunner.

- Bacary Sagna : 5. Un nouveau match moyen de Sagna. Quelques bonnes montées mais des centres toujours aussi peu concluants. A noter que Domenech n'a toujours pas testé Anthony Réveillère...

- Jérémy Toulalan : 4. Pour une fois, le Lyonnais est passé à côté son match, notamment en première période. Battu (c'est inhabituel) dans les duels, pris de vitesse, nombreuses pertes de balle, Toulalan n'était pas au mieux, peut-être émoussé. Du mieux en deuxième mi-temps.

- Yohan Gourcuff : 6,5. A confirmé son regain de forme aperçu lors de France-Costa Rica. De bonnes prises de balle, des tentatives de tirs, le Bordelais retrouve un volume de jeu intéressant et son entente technique avec Ribéry est toujours intéressante. Il doit améliorer la qualité de ses coups de pied arrêté, même s'il offre l'égalisation sur un...coup franc !
Remplacé à la 64ème par Abou Diaby qui a encore impressionné par ses enchaînements et sa couverture de balle. Peut-il espérer un meilleur statut dans cette Equipe de France ?

- Florent Malouda : 4,5. Moins en vue que lors de ses dernières prestations en Bleu, son apport offensif a été faible. Mais sa patte gauche reste indispensable.

- Sidney Govou : 3,5. Titulaire à ce poste de faux ailier droit pour la deuxième fois consécutive, le futur ex-Lyonnais n'a pas été à la fête. Il n'apporte toujours rien offensivement. On se demande bien pourquoi Raymond Domenech continue à en faire un titulaire à part entière...
Remplacé à la 75ème par Djibrill Cissé qui évolua dans un registre qui n'est pas le sien. Entrée incolore de l'ancien protégé de Guy Roux.

- Franck Ribéry : 6. Est le joueur français le plus dangereux et reste le leader technique des Bleus. Ses percussions sont toujours tranchantes même si le Boulonnais est encore brouillon dans le dernier geste. En 45 minutes, il a pris beaucoup de coups ! Mais Franck Ribéry revient petit à petit à un bon niveau. De bon augure pour le Mondial.
Remplacé à la 46ème par Thierry Henry (4,5), poste pour poste. Le Barcelonais fut à peine moins fantomatique que lors du dernier France-Costa Rica. Par sa position excentrée, il a participé plus souvent au jeu mais sa prestation d'ensemble reste insuffisante et semble le confiner à un poste de remplaçant.

- Nicolas Anelka : 4. Il a touché peu de ballons et a toujours cette tendance à redescendre bas pour participer au jeu. Mais sa prestation fut très effacée et l'on se demande s'il est attaquant de pointe qu'il faut à cette Equipe de France ! Peut-être serait-il plus utile à droite ?...
Remplacé à la 64ème par André-Pierre Gignac qui donna du punch à l'attaque française sans véritablement faire la différence. En tout cas, l'envie est là !



p.s. :
Ce post est un « blog-test » combiné avec Alain Alpern. Ce dernier tient depuis quelques années maintenant le blog de référence de l’actualité politique d’Hénin-Beaumont (http://alpernalain.blogspot.com/). Passionné de football, cet ancien Conseiller Régional m’a proposé d’unir nos « forces » rédactionnelles pour tenir quotidiennement, et alternativement sur nos blogs respectifs, une chronique « Coupe du Monde ». Ce post est donc expérimental (2ème essai) afin qu’on puisse parfaire notre future collaboration footballistique !

jeudi 27 mai 2010

En route vers la Coupe du Monde (1)

Le suspense de la liste des 23 pour l’Afrique du Sud étant passé (avec le forfait de Lassana Diarra), l’Equipe de France se prépare doucement mais sûrement à la Coupe du Monde qui débutera dans 15 jours avec l’Uruguay comme entrée en matière. Première étape de cette préparation avec ce match amical face au Costa Rica à Lens (Bollaert). Et une courte victoire 2 buts à 1.


Plusieurs choses à retenir de ce premier des trois matchs de préparation :

- De la nouveauté !
On ne l’attendait plus. Le 4-2-3-1 qui ne surprend plus personne depuis la retraite de Zidane a, semble-t-il, vécu. Raymond Domenech a tenté un 4-3-3 avec, et c’est une première, un seul milieu défensif axial en la personne de Yohan Gourcuff ! Une innovation qui mérite d’être revue car le jeu des Bleus a gagné en fluidité avec notamment un côté gauche, composé du trident Evra-Malouda-Ribéry, très intéressant sur le plan offensif. Dans l’absolu, il n’en reste pas moins énervant de procéder à ces changements tactiques à seulement quinze jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde... Urgence, vous avez bien dit urgence ? Et si le forfait de Lassana Diarra, composante régulière de la paire de demi-défensifs, était bénéfique malgré lui ? Ce schéma tactique sera très certainement reconduit lors du prochain match amical. De la nouveauté toujours avec la première sélection du Marseillais Mathieu Valbuena qui a apporté ce que l’on attend de lui, à savoir de la fraîcheur et de l’enthousiasme. Avec en prime un joli but (bien servi par le rentrant Abou Diaby) qui offre une victoire, tardive, à l’Equipe de France.


- Une leçon d’encouragements de la part du public « lensois »
Très souvent malmenée lorsqu’elle évolue à « Paris », l’Equipe de France est bien mieux accueillie lorsqu'elle se délocalise en province. Comme en 2006, les hommes du sélectionneur superstitieux ont choisi Lens et Bollaert pour leur dernier match amical à domicile avant le Mondial. Stade comble, encouragements permanents y compris après l’ouverture du score rapide des Ticos (*), noms des joueurs scandés (Henry, Gignac, Ribéry, Gourcuff, etc.), drapeaux tricolores de sortie, Marseillaise chantée à la fin du match : bref, l’ambiance autour de l’Equipe de France était très sympa. A l'approche du Mondial sudafricain, le fameux désamour entre les Bleus et son public serait-il derrière nous ?


- Une victoire en trompe-l’œil ?
Si la France a offert un visage offensif plaisant, elle n’a pas survolé la rencontre face à une équipe qui ne disputera même pas le Mondial en AfSud (élimination en barrage face à…l’Uruguay !). Certes, les Costariciens jouent plutôt bien au ballon et ont proposé une opposition crédible pour nos Bleus mais les Français n’ont pas profité assez des nombreuses largesses de la défense des Centraméricains. De plus, l’égalisation française est pour le moins heureuse avec un contre-favorable de Jérémy Toulalan suivi d’un centre de Ribéry malencontreusement dévié par un défenseur costaricien dans ses propres filets. Et les Ticos ont touché du bois à 1-1, ne l’oublions pas ! Les Bleus prirent clairement l’ascendant au sortir de la mi-temps, sans toutefois concrétiser leurs bonnes intentions offensives. La petite victoire finale est somme toute logique et apparaît comme encourageante, au moins dans l’envie et dans la volonté d’aller enfin vers l’avant. Mais au Mondial, les adversaires seront d’un tout autre calibre ! Il reste 16 jours pour parfaire le collectif et bichonner les individualités…


- Des révélations !
La première fut sans contestation possible celle de Mathieu Valbuena. Première sélection, de l’envie à revendre et un premier but, décisif : que demander de plus ? Le Marseillais, déjà tout content d’être là, pourrait bien devenir la mascotte des Bleus. Ou le joker de luxe. Il mérite d’être revu d’ici le premier match face à l’Uruguay mais, quoi qu’il en soit, son enthousiasme sur et en dehors du terrain fait plaisir à voir ! Autre révélation, celle d’Abou Diaby. Du moins pour celui qui ne suit pas régulièrement le championnat anglais, ce qui est mon cas. Grand gabarit à la Vieira, puissant, à l’aise techniquement, le Gunner a fait une entrée remarquée à un quart d’heure de la fin. Il s’est manifesté par une série de dribbles précédant une passe décisive à Valbuena sur le second but français. Lui aussi mérite d’avoir plus de temps de jeu lors des prochains matchs de préparation ! Enfin, un petit clin d’œil aux Ticos avec leur numéro 10, Bryan Ruiz, qui par sa technique, son pied gauche et sa belle allure m’a tapé dans…l’œil !



*Surnom des joueurs du Costa Rica

Ps :
Ce post est un « blog-test » combiné avec Alain Alpern. Ce dernier tient depuis quelques années maintenant le blog de référence de l’actualité politique d’Hénin-Beaumont (http://alpernalain.blogspot.com). Passionné de football, cet ancien Conseiller Régional m’a proposé d’unir nos « forces » rédactionnelles pour tenir quotidiennement, et alternativement sur nos blogs respectifs, une chronique « Coupe du Monde ». Ce post est donc expérimental afin qu’on puisse parfaire notre future collaboration footballistique !

mercredi 26 mai 2010

A Hénin-Beaumont, il n’y a jamais deux sans trois !

Ambiance surréaliste ce mardi soir dans les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville d’Hénin-Beaumont où s’est tenu un Conseil municipal extraordinaire qui avait pour ordre du jour principal l’élection du nouveau Maire. Le troisième en deux ans. Ce Conseil, qui avait dû être reporté il y a une semaine pour vice de procédure, sentait la poudre. La poudre d’escampette même…


L’annonce soudaine de la démission de Daniel Duquenne de son poste de Premier Magistrat d’Hénin-Beaumont (officiellement pour « raisons de santé »), qui avait précédé celle de son inéligibilité par le Conseil d’Etat, avait fait couler beaucoup d’encre dans la presse locale comme nationale. Et avait en conséquence laissé, toute la semaine dernière, la ville orpheline d’un Maire. Après les tergiversations procédurières grotesques d’il y a exactement une semaine, c’est ce mardi soir que s’est déroulée l’élection du nouveau Maire d’Hénin-Beaumont. Ainsi, ce Conseil Municipal (C.M.) était particulièrement attendu. Parterre de photographes, caméramans et journalistes, présence nombreuse de sympathisants de l’Alliance Républicaine (majorité), du Front National (opposition) ou d’anciens élus, bref, il y avait du beau monde dans les salons d’honneur qui faisaient…salle comble ! Sans compter les citoyens « lambda » d’Hénin-Beaumont ou les observateurs extérieurs, inquiets de la situation politique de la ville-phare de l’Agglomération. Pour accueillir un public attendu nombreux, la disposition des tables du C.M. a été modifiée. Finie la disposition en « U », place au « rectangle fermé » ! Ce qui permet à l’opposition frontiste de faire directement face au (nouveau) Maire et Adjoints. Une nouvelle disposition encore plus propice aux invectives donc. Et des invectives, il y en eut !

Nouveau Maire, vieilles rancunes

Sans surprise, l’opposition ne présente aucun candidat à cette élection en conseil. La majorité, elle, avait choisi depuis plusieurs jours le successeur « naturel » de Daniel Duquenne en la personne d’Eugène Binaisse. Après cet appel à candidature au poste de premier édile de la Ville, Marine Le Pen prend la parole. Elle déclare « la chute du petit système Duquenne » après celle de « Gérard et les vingt-sept voleurs ». C’est que la conseillère frontiste ne digère toujours pas la gestion de la communication autour de la maladie de Daniel Duquenne et crie à la manipulation. « Bizarrement, l’état de santé de Daniel Duquenne vacille juste après le rapport du Conseil d’Etat… » alors que la majorité annonçait « C.M. après C.M., l’amélioration de la santé de Daniel Duquenne » ! Et Marine Le Pen de rappeler que « c’est grâce à lui [Steeve Briois (*)] qu’il y a encore un état de droit à Hénin-Beaumont ! », faisant ainsi référence à la démission forcée, pour inéligibilité, de l’ancien premier magistrat mais également à celle d’Yvelise Dufresnes, elle aussi démissionnaire de son poste d’Adjointe en août dernier, pour la même raison. Puis la vice-présidente médiatique du Front National s’en prend directement au futur Maire, Eugène Binaisse, fustigeant son âge avancé (70 ans). Ce qui est assez cocasse si l’on se réfère à la longévité de son père qui présente quelque 81 printemps ! Paraphrasant une citation du Général de Gaulle, elle demande à ce même Eugène Binaisse si « ce n’est pas à soixante-douze ans (sic) que vous allez commencer une carrière de marionnette ! » Jusqu’alors silencieux, Steeve Briois, chef de file de l’opposition, n’est pas en reste. Il félicite d’emblée la majorité pour la tenue d’un C.M. « dans les formes ». Mais perfide, il ajoute : « Cette fois-ci, vous avez réussi à ne pas convoquer Dalongeville ou Duquenne ! » En outre, l’élu frontiste remet en cause la légitimité de l’élection d’Eugène Binaisse. « 90% des habitants d’Hénin-Beaumont ne vous connaissent pas ! » Il renvoie, ensuite, le futur ex-1er Adjoint à ses propres carences depuis dix mois : amateurisme, absence de rupture (« aucun changement des hommes-clé du système Dalongeville ! »), absence de responsabilité (« vous avez envoyé la patate chaude au préfet ! »), immobilisme (« une ville qui ne se transforme pas, c’est une ville qui se meurt… »). Et de conclure : « Monsieur Binaisse, vous n’êtes pas le Maire qui sortira Hénin-Beaumont de son marasme ! » Pauvre Eugène Binaisse, pas encore intronisé aux manettes de la commune mais déjà vilipendé, secoué par l’opposition frontiste. Et ce n’est pas fini car, comme à son habitude, le Front National va lui réserver pour le vote de son mandat une sortie théâtrale…

Elections procédurières : quoi de neuf ?

Mardi dernier, le Front National lançait tout de go, sur les marches de l’Hôtel de Ville fermé, que la prochaine élection du Maire en Conseil Municipal serait une fois de plus entachée d’une procédure en annulation. Pour une éventuelle troisième fois après les recours en annulation des élections mayorales précédentes, celles de Gérard Dalongeville et de Daniel Duquenne. Face à cette « menace » à peine voilée, la majorité municipale avait rétorqué qu’elle préparerait avec minutie ce Conseil pour pallier toute velléité procédurière du Front National. Cela s’est concrétisé hier soir par des citations litaniques d'articles du Code Général des Collectivités Territoriales. Le Front National n’en a eu cure, sa contre-attaque procédurière était, quoi qu'il en soit, préméditée. Et une nouvelle fois, Hénin-Beaumont n’y échappera pas : jamais deux sans trois ! En effet, après les prises de paroles musclées de Marine Le Pen et de Steeve Briois, le Front National déclare qu’il ne participera pas au vote du nouveau Maire, qu’il fera un recours pour annuler cette élection auprès du Tribunal Administratif. Puis, le Front National se lève et se retire, tête haute, des salons d’Honneur. De retentissants « hourras » des sympathisants frontistes résonnent, timidement masqués par quelques huées outrées de l’assistance. Le clou du spectacle passé, la pression redescend de plusieurs crans. Le Conseil Municipal peut continuer et les différents votes (Maire, Adjoints et représentants au conseil de la Communauté d'Agglomération d'Hénin-Carvin) peuvent se poursuivre avec plus de sérénité. Amputé des conseillers municipaux frontistes, le C.M. ne compte plus que vingt-sept conseillers issus de la majorité. Vingt-sept, un autre multiple de trois. Mais toujours rien de neuf sous le soleil héninois… Car le feuilleton « Hénin-Beaumont » n’est pas près de s’arrêter. L’épisode du jour arrive à sa fin, le spectacle est terminé. Rideau…


*Conseiller municipal d’opposition et ex-tête de liste FN aux dernières élections municipales

mardi 25 mai 2010

Résultat du sondage "MDB"

Le couperet est tombé ! Le sondage d'évaluation de "Mot Dit" Blog est arrivé à terme.
En un mois, vous avez été 28 à participer au vote ! Merci à tous !

Les résultats sont satisfaisants ! 70% des votants trouvent "Mot Dit" Blog intéressant ou plus ! Mieux, 77% des votants trouvent "MDB" bien écrit !

Je sais également que certaines personnes n'ont pas apprécié certains papiers de "politique locale". Une appréciation négative que je conçois aisément ! Mais mes chroniques politiques n'ont pas vocation à plaire à tout le monde. Quand on écrit sur certains sujets "sensibles", il faut s'attendre à ce genre de retour. C'est la règle du "jeu", surtout sur un blog ! Je n'en prends pas ombrage, bien au contraire ! En effet, la publication de chroniques (politiques), qui plus est sur un blog, est de nature à appeler à la controverse et/ou à la réflexion. Tant mieux si j’arrive épisodiquement à ça, même si ce n’est pas le but ultime recherché par "MDB".

D'une manière générale, j'ai eu beaucoup de remarques positives sur mon blog (hors sondage bien sûr !), qui a désormais plus de 2 mois d'existence. Cela m'encourage à continuer en ce sens. Néanmoins, je ne saurais me complaire dans de l'autosatisfaction. J'ai conscience que mes écrits sont encore inégaux dans leur qualité d'écriture et dans leur intérêt, notamment au niveau des "Mot Dit" du jour.
A l’avenir, je vais essayer d'innover au niveau des textes (nouveau format, autre style d'écriture, intégration de photos, dessins ou vidéos) et des sujets traités.

Cela dit, vous comprendrez bien que ma priorité absolue reste de décoller professionnellement. La naissance de ce blog, vous le savez, a pour ambition première de me faire connaître du "milieu". C'est d'ailleurs pour cette raison que la fréquence de mes "posts" est irrégulière. Je me refuse pour le moment à "sacrifier" plus de temps à ce blog. Mon intérêt à court terme est "ailleurs" bien que "MDB" soit une vitrine pour ma plume !

Cependant, depuis l'ouverture de ce blog, j'ai le sentiment d'aller dans le bon sens... Les résultats de ce sondage, l'audience du blog et les remarques multiples sur "MDB" sont autant d'éléments encourageants pour moi ! Ce serait bien si cela pouvait aboutir très rapidement sur du concret maintenant !
A suivre...

A très vite !

Pierre


ps : pour mémoire, voici les résultats définitifs de cette première consultation sondagière !


Diriez-vous que les articles proposés sur "Mot Dit" Blog sont...

- originaux, très intéressants et très bien écrits : 12 (42%)

- intéressants et bien écrits : 8 (28%)

- pas toujours intéressants mais bien écrits : 2 (7%)

- intéressants mais pas toujours bien écrits : 0 (0%)

- inintéressants et mal écrits : 6 (21%)

jeudi 20 mai 2010

L'Affaire Hénin-Beaumont sur DailyNord !

Hier, j'ai proposé au site d'information DailyNord (que je vous invite à parcourir régulièrement tant l'information y est pertinente et originale !) le dessin de Caran d'Ache actualisé à la sauce héninoise.

Une nouvelle fois, la rédaction du site a trouvé cette "info" intéressante et a décidé de l'intégrer dans sa rubrique du "Mouchard" sous le titre Dîner en famille à Hénin-Beaumont !

Merci à la rédaction de DailyNord !

Pierre

ps : en cliquant sur le titre du post, vous accédez directement sur l'article repris par DailyNord !

mercredi 19 mai 2010

L'Affaire Hénin-Beaumont




Si Hénin-Beaumont fait toujours couler autant d'encre dans la presse locale et nationale, rien ne vaut mieux qu'un dessin pour résumer l'Affaire, bien compliquée pour celui qui ne connaît pas bien le dossier...

Suite au nouvel imbroglio politique* qui secoue la ville d'Hénin-Beaumont, m'est venue cette idée de reprendre le dessin "historique" de Caran d'Ache sur l'Affaire Dreyfus ! Maintes fois détourné, ce dessin est paru originellement dans Le Figaro (14 février 1898). Avec une efficacité rare, il traduisait alors les querelles parfois familiales nées de l'Affaire Dreyfus, qui divisa profondément la France à la charnière des XIXe et XXe siècles.

Le parallèle avec Hénin-Beaumont est assez facile à faire tant les querelles et les rebondissements politiques sont omniprésents, jusqu'à en désespérer de la démocratie... "Mot Dit" Blog s'est donc essayé au pastiche artistique en reprenant le dessin de Caran d'Ache (alias Emmanuel Poiré) et en l'actualisant à la sauce locale !

Voici donc l'Affaire Hénin-Beaumont en image !




* le Conseil d'Etat a confirmé, hier en début d'après-midi, l'inéligibilité de Daniel Duquenne, le Maire récemment démissionnaire (élu en juillet 2009), sans annuler l'ensemble des élections municipales de l'été dernier. Traduction : il n'y aura pas de nouvel appel aux urnes. En l'occurrence, le Conseil d'Etat proclame élue la personne figurant immédiatement après le dernier élu de la liste conduite par M. Duquenne.

De plus, l'annonce, soudaine, de cette décision a entraîné l'annulation du Conseil Municipal "extraordinaire" (élection du nouveau Maire suite à la démission de D. Duquenne : vous suivez ?) qui devait se tenir hier à 18h. Motif évoqué dans La Voix du Nord : les élus d'opposition du Front National se sont plaints de ne pas avoir reçu leurs convocations à temps...

mardi 18 mai 2010

"Mot Dit" du jour (18)

« Changer de Premier ministre, ça sert à donner un coup de fouet, il n'y a pas de raison de le faire s'il est en bonne forme. »

(Bernard Deflesselles, député UMP, L’Express.fr, 17/05/2010, à propos des trois ans de François Fillon à Matignon et d’un éventuel remaniement gouvernemental)



Pour changer, le « Mot Dit » du jour souffle encore les bougies car après les trois ans de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, voici en gâteau les trois ans de François Fillon à Matignon ! Hé oui, ce lundi 17 mai 2010 marquait le troisième anniversaire de l’arrivée du Sarthois au poste de Premier Ministre.

Fort de 65% d'opinions favorables selon le dernier baromètre Ifop*, François Fillon peut allègrement faire claquer son fouet dans son propre camp. Respecté et apprécié par les parlementaires UMP, il vient de passer le cap des trois ans à l’Hôtel Matignon. Une performance assez rare dans l’histoire de la Vème République pour être soulignée.

Malgré les derniers revers électoraux et le climat morose qui traverse la France, Nicolas Sarkozy ne peut pas se permettre de casser le couple exécutif qu’il forme avec François Fillon. Bien qu’il puisse toujours péter les plombs d’ici 2012, le Président prendrait stratégiquement un risque à faire sauter le « fusible » de Matignon. De toute façon, le rythme quinquennal du mandat présidentiel nécessite désormais moins de « coup(s) de fouet », au sens où l’entend le député UMP des Bouches du Rhône Bernard Deflesselles, que par le passé.

C’est qu’il est dur au mal François Fillon, lui qui a pris de plein fouet, dès 2007, l’hyperactivité de Nicolas Sarkozy à la Présidence, le réduisant presque ainsi au statut de simple « collaborateur » de ce dernier. Le Chef du Gouvernement ne s’est jamais opposé publiquement au locataire de l’Elysée. Il faut dire que face aux impératifs du « job » et à la crise, François Fillon a eu d’autres chats à fouetter jusqu’à présent. De toute façon, dans l’Enfer de Matignon**, il faut savoir encaisser les coups…de fouet ! Et en silence, s’il vous plaît !

Cela dit, Nicolas Sarkozy n’a pas de raison légitime de virer aujourd’hui son Premier Ministre. Même pour la forme car au fond, il sait qu’il peut compter sur lui. De plus, comme le dit l’adage populaire, on ne change pas son cheval borgne pour un aveugle*** ! Et puis, qui mieux que Fillon accepterait le mode de fonctionnement sarkozyste ? Après tout, c’est bien le Sarthois qui avait théorisé la fin du Premier Ministre en 2007. Non, vous dis-je, il n’y a pas de raison que François Fillon ne finisse la mandature présidentielle jusqu'au bout ! La raison d’Etat l’imposerait même. L’état de la raison du Président, peut-être moins. Car Nicolas Sarkozy a, parfois, ses raisons que la raison ne connaît pas ! Mais il faut savoir raison garder lorsque l’on est au pouvoir. Si François Fillon bénéficie d’une bonne cote de confiance de la part de l’opinion, le bonhomme ne semble pas avoir d'ambition démesurée. Trois ans après, le sort de Fillon importe finalement toujours peu à Sarkozy. Pour lui, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Celui de Matignon, bien sûr !




*http://www.lexpress.fr/actualites/2/regain-de-popularite-pour-sarkozy-et-le-gouvernement-selon-ifop_891174.html


**Cf. L’Enfer de Matignon de Raphaëlle Bacqué (journaliste au Monde), livre sorti en 2008 (Albin Michel)


*** Échanger une chose mauvaise contre une plus mauvaise encore.

lundi 17 mai 2010

Clotilde Reiss, libre !

J'avais fait un post sur la situation de Clotilde Reiss en Iran il y a un petit peu plus d'un mois sur mon blog professionnel. (http://motditblog.blogspot.com/2010/04/noubliez-pas-clotilde-reiss.html)
C'est donc tout naturellement que j'assure ici le suivi et la fin heureuse de ce "dossier" !

En effet, ce week-end, tout s'est brusquement accéléré en vue d'une libération de mon ancienne camarade de promotion de Sciences Po Lille. C'est avec soulagement que j'ai appris, comme vous tous, son retour en France et que j'ai entendu sa déclaration depuis l'Elysée ce dimanche !

Il ne m'appartient pas de faire écho aux polémiques concernant l'éventuel "marchandage" de sa libération ou les révélations, de ce jour, d'un ancien sous-directeur de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Pierre Silamy, qui affirme que Clotilde Reiss aurait travaillé pour les services de renseignements français, mais que « ce n’est pas une espionne ».*

Clotilde Reiss est libre, et c'est bien là le principal ! Bon retour parmi nous Clotilde !



* http://www.europe1.fr/France/Reiss-les-affirmations-d-un-ex-DGSE-195461/

jeudi 13 mai 2010

"Mot Dit" du jour (17)

« Les gens disaient : Est-ce que Raymond va nous sortir une surprise ? Oui, il en a sorti une (rires). »

(Jean-Pierre Escalettes, Président de la F.F.F.*, L’Equipe.fr avec AFP, 12/05/2010)


Pour la troisième fois de sa vie de sélectionneur, Raymond Domenech a donné sa liste de joueurs retenus pour la phase finale d’une compétition internationale. En six ans de présence à la tête des Bleus, on est allé de surprise en surprise avec « Raymond ». Bonne(s) ou mauvaise(s), c’est selon. Mardi soir, le très contesté sélectionneur français s’est de nouveau prêté au jeu de l’annonce de la liste des 23. Sur TF1. L’occasion de revoir un vieux concept d’émission sur nos écrans : Surprise sur prise** !

On se souvient tous de la liste d’Aimé Jacquet pour la Coupe du Monde 1998. A l’époque, à la surprise générale, « Mémé » avait innové en choisissant de ne pas choisir : 28 joueurs pré-convoqués pour 22 requis par la F.I.F.A***. Les critiques avaient été féroces et l’éviction spectaculaire des « six bannis de Clairefontaine » n’avait rien arrangée à l’affaire.
« Raymond », qui se réclame souvent d’Aimé Jacquet, a voulu faire mieux que son mentor.
« Mémé » avait sorti 28 joueurs de son chapeau, « Raymond », lui, en a sorti 30 ! Cela laissa la presse et l’opinion tout à leur surprise car le sélectionneur et le président de la F.F.F., Jean-Pierre Escalettes, répétaient à l’envi que la liste serait, quoi qu’il arrive, arrêtée à 23 noms. On constate, non sans surprise, que Raymond n’en a encore fait qu’à sa tête !

Et profonde surprise : l’attaquant du Real Madrid Karim Benzema ne fait même pas partie de cette liste élargie ! Au vu de sa saison en demi-teinte, sa non-sélection dans les 23 n’aurait été qu’une demi-surprise. Mais ne pas l’intégrer dans les 30, ça, c’est quand même une sacrée surprise ! A l’instar de 2006, les supporters des Bleus s’attendaient à une
« Chimbonda ». Traduction : un joueur méconnu, jamais retenu en Bleu jusqu’alors et évoluant dans un club modeste. Cette fois-ci, la surprise du chef s’appelle…Yann M'Vila, 19 ans du Stade Rennais ! Un choix qui a surpris tout son monde, y compris l’International Espoir lui-même ! Le reste des pré-sélectionnés ne relève aucune surprise particulière. Sauf, peut-être, la présence du Girondin Marc Planus et des Marseillais Hatem Ben Arfa et Mathieu Valbuena. Trois noms qui risquent, néanmoins, de disparaître au moment d’éliminer les sept joueurs en trop. Quant à l’ancien capitaine Patrick Vieira, lui aussi non retenu, il a su dominer sa (mauvaise) surprise tout en regrettant le manque de tact du sélectionneur à son égard.

La surprise passée, quelle analyse peut-on faire de cette liste ? On ne peut faire le surpris en voyant les quatre gardiens de buts choisis par le sélectionneur. Mais qui sera éjecté au dernier moment : Carrasso ou Landreau ? Derrière, les Bleus ne sont pas à la merci d’une mauvaise surprise avec les blessures actuelles des deux titulaires pressentis dans l’axe, à savoir William Gallas et Eric Abidal. Sur les côtés, du classique même si on remarque le retour inespéré d’Anthony Réveillère. A croire que Raymond a voulu faire une surprise à ses amis Lyonnais ?! Dans l’entrejeu, on tombe quelque peu de surprise en notant la présence de nombreux profils similaires (Alou Diarra, Jérémy Toulalan, Yann M'Vila et Abou Diaby). La création du jeu reposera uniquement sur la forme d’un Yohan Gourcuff voire d’un Franck Ribéry, l’amateur de charmante surprise ! L’attaque, quant à elle, sera prise en main par le capitaine Thierry Henry, qui peut toujours, sur un coup d’éclat, marquer par surprise.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la qualification pour l’Afrique du Sud est déjà en elle-même un voyage-surprise. A Raymond Domenech de mobiliser les troupes afin qu’elles ne lâchent pas prise ! Encore faudrait-il que le sélectionneur français ait une quelconque emprise sur son groupe… Car dès le Premier Tour, l’Equipe de France sera aux prises avec des adversaires coriaces qui se surpasseront pour créer la surprise face aux vice-champions du monde en titre !

Au final, si « Raymond » a sorti une surprise dans sa liste (dixit Jean-Pierre Escalettes), il serait dommageable que de cette même liste, il n’en sorte rien de bon…




*Fédération Française de Football


**Ce concept, imaginé par Marcel Béliveau, qui consiste à piéger, avec l'utilisation de caméras cachées, des célébrités, a rencontré un grand succès en France et est resté sur les écrans jusqu'en 1998.


***Fédération Internationale de Football Association

mardi 11 mai 2010

"Mot Dit" du jour (16)

« Et si nous arrêtions nos circonlocutions autour du mot
« rigueur »? »

(Alain Juppé, Associated Press, 10/05/2010, déclaration reprise d’un billet publié le 7 mai sur le blog de l’ancien Premier Ministre)


Alain Juppé avait inauguré la rubrique il y a quelques semaines. Mais il n’avait vraisemblablement pas dit son dernier mot ! Le délai de rigueur ayant expiré, revoilà l’ancien Premier Ministre dans le « Mot Dit » du jour !

On a quand même l’impression que le gouvernement est en train, depuis quelques jours, de nous la jouer à…Pyramide* ! Hé oui, dans un contexte de crise gréco-européenne, tous les moyens sont bons pour tourner autour du pot sans prononcer le mot-tabou : rigueur. Car en n’utilisant pas ce mot impropre, on feint d’avouer aux français que le pays est, économiquement, dans de sales draps. Pourtant en communication politique, il est de rigueur de ne pas parler à mots couverts. Ce mot ferait-il peur à certains dirigeants politiques français ? Serait-il un « gros mot » à éviter ?

En effet, et pour faire vite, la politique de rigueur renvoie à une politique budgétaire restrictive concentrée, principalement, sur la baisse des déficits publics et l’augmentation des impôts. Les Français savent ce que cela signifie, eux qui ont durement ressenti le
« tournant de la rigueur » en 1983 commandé par le ticket Mitterrand-Mauroy. Déjà à l’époque, ils n’étaient pas réellement convaincus que ce tournant ait permis d’éviter à la France d’aller droit dans le mur… Et ils en ont longtemps tenu rigueur (forcément) à la classe politique, de gauche comme de droite, qui a cumulé depuis d’autres politiques restrictives ! D’où cette « panique », aujourd’hui, autour d’un mot pour le moins connoté négativement…

Alain Juppé a souhaité, via son blog*, dire deux mots à ses collègues de la majorité concernant cette querelle de mot « non dit ». Contrairement à d’autres, le Maire de Bordeaux ne mâche pas ses mots et va droit au but : le gouvernement doit « s'attaquer aux dépenses inutiles » avec « l'absolue nécessité de faire en sorte que la rigueur s'accompagne d'une forte exigence de justice ». Il a salué le courage du Premier Ministre, François Fillon, qui a reconnu que la France doit passer par une politique rigoureuse des finances publiques. Une connexion pas très étonnante entre les deux hommes que d’aucuns présentent comme « rigoureux » ou austères !

Avec cet appel, Alain Juppé a, en quelque sorte, donné le mot : ainsi, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, reconnaît que désormais, « le mot [qu‘il] utilise, c’est le mot de rigueur ». De son côté, Dominique de Villepin estime que « la rigueur aujourd'hui est nécessaire, mais encore faut-il [qu’elle] soit juste ». Bref, ici, le vocabulaire est assumé et choisi avec rigueur ! En revanche, à Matignon comme à l’Elysée, on rechigne toujours à évoquer ouvertement un « plan de rigueur ». Et pour ajouter encore plus de confusion et de cacophonie sur le sujet, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, use d’une autre périphrase et parle de « gouvernement rigoureux » ! Bon allez, à la rigueur…

Cela dit, prudence Messieurs de la majorité ! A force de vous perdre en circonlocutions, ne finissez pas par nous laisser en (mauvais) plan…




*Cf. le jeu télévisé qui passait sur France 2 et dont le principe est qu’un joueur doit deviner un mot que son partenaire tente de lui faire découvrir sans pouvoir dire le mot en question mais en utilisant des synonymes, ou autres astuces parfois difficiles à saisir pour les néophytes.
(Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_(jeu_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9))


** http://www.al1jup.com/?p=739

samedi 8 mai 2010

"Mot Dit" du jour (15)

« C'est le symptôme que la fièvre monte à l'Elysée. Cela montre que Dominique Strauss-Kahn fait peur à Nicolas Sarkozy. »

(Sandrine Mazetier, députée PS, LePost.fr, 7/05/2010, à propos de l’éventuelle candidature de DSK en 2012)


Y’a pas à dire : le dernier sondage BVA paru jeudi dans Le Nouvel Observateur*, qui place Dominique Strauss-Kahn en candidat favori des Français pour représenter le PS à la prochaine présidentielle, est beaucoup commenté au sein de la majorité pour le moins perturbée. Cette nouvelle indication a même, selon la députée PS Sandrine Mazetier, occasionné une poussée de fièvre à l’Elysée ! Ainsi, un 49% d’opinion favorable à « DSK » procurerait un 40 degrés de fièvre à Nicolas Sarkozy ? Allons donc, quoi de « neuf » docteur ?!

C’est que l’Elysée vit un vrai moment de fièvre, lui qui vient de « fêter » il y a deux jours les trois ans de l’élection de Nicolas Sarkozy. Pour bien des raisons, et pas seulement la percée sondagière de DSK, cet anniversaire laisse d’ailleurs comme un goût de médicament… Trois ans après, les espoirs de « rupture » ont vécu et le pays est dans un état…fiévreux : dette publique colossale, chiffres du chômage en hausse, pas de croissance et grogne générale… Bref, la France semble avoir de moins en moins confiance en son médecin traitant pour faire face à la « crise ». L’Elysée s’agite beaucoup en coulisses. En vue de 2012 déjà, bien sûr. Et aux grands mots, les grands remèdes, un nouveau bruit de couloir court : la majorité souhaiterait barrer la route à DSK et favoriser une candidature Royal ou Aubry. Voire, si possible, les deux !

En effet, l’Elysée aurait une peur bleue, enfin rose, d’une éventuelle candidature de l’actuel patron du FMI**. Et quand on est fiévreux, on peut aussi avoir la peur au ventre ! Pour éviter de concourir dans cet état en 2012, mieux vaut miser aujourd’hui sur une candidature Ségolène Royal ou Martine Aubry. Dans les deux cas, ce serait un adversaire bon à faire peur aux enfants ! Selon l’Elysée. DSK, lui, est tranquille. Il prend régulièrement la température de sa popularité en France et communique en fonction ! Sans peur et sans reproche, le chevalier de ces dames attend son heure. Et inspirerait de la peur à Nicolas Sarkozy. Ce dernier a autant de peur que du mal dans son costume de Président. Un costume qu’il pourrait très bien céder en 2012...

Mais avec sa fièvre de pouvoir, l’actuel Président de la République a encore deux ans pour vaincre sa peur. Il pourra même demander conseil à sa femme Carla qui lui prodiguera sans doute quelques remèdes de bonne femme. Et en être quitte pour la peur de 2012 !




*http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100505.OBS3494/sondage-dsk-candidat-socialiste-prefere-pour-2012.html


**Fonds Monétaire International

jeudi 6 mai 2010

"Mot Dit" du jour (14)

« Dix générations de journalistes ne pourront pas nous fâcher. »

(Nicolas Sarkozy, L’Express.fr avec AFP, 05/05/2010, à propos de Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur)


C’est beau l’amitié en politique ! En pleine actualité sécuritaire (Cf. « Mot Dit » du jour 13), le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a tenu à soutenir publiquement son ministre et ami Brice Hortefeux au cours d’une réunion des députés UMP qui s’est déroulée, hier, à l’Elysée.

Cette petite phrase rapportée par des parlementaires est une preuve d’amitié supplémentaire entre les deux hommes, qui plus est dans une situation politique assez fâcheuse pour la majorité. Deux hommes que l’on sait très proches. Deux amis de « trente ans ». Une amitié d’une génération, pourrait-on presque dire ! Espérons qu’elle ne connaisse pas un destin à la Chirac/Balladur… Car l’ambition présidentielle a généré une belle fâcherie en 1995. Une fâcherie durable, même, qui laisse encore des traces, à droite, parmi les jeunes loups de la génération montante !

C’est que ces deux « canailles » sont de la même génération ! Certes, Nicolas rend trois années à Brice mais Brice n’est pas en reste en rendant une génération de centimètres à Nicolas ! Peu importe, me diriez-vous. Brice a contribué à faire remonter Nicolas parmi la génération des présidentiables au début des années 2000. En son for intérieur, Nicolas le sait et n’hésite jamais à extérioriser son amitié par des marques verbales fortes. Par exemple, Nicolas dit souvent que Brice est son « frère ». Or, certains journalistes, toujours ces « fâcheux », surnomment Brice comme étant le « porte-flingues » de Nicolas. Son
« frère » d’arme, donc plus exactement.

Pour marteler son amitié à Brice, Nicolas n’a pas hésité à s’exprimer à coups d’hyperbole. L’amitié peut être éternelle mais l’homme, lui, ne l’est pas ! Alors cette histoire de « dix générations », on repassera… D’ailleurs, il n’est pas dit que l’amitié se transmette de génération en génération. Difficile, par conséquent, de se projeter dans l’avenir : par exemple, Jean peut-il être ami avec l’un des trois enfants Hortefeux ? C’est qu’avec des frères d’arme, un conflit de génération est toujours possible ! Et comme chez les Sarkozy, on se fâche pour un rien…

mercredi 5 mai 2010

Un billet de "Mot Dit" Blog repris par DailyNord !

La rédaction de DailyNord (site d'information originale sur le Nord-Pas-de-Calais) a été séduite par mon billet "Initiales H.B." et a décidé de le faire partager à ses lecteurs dans la rubrique "Le Mouchard" !

Une belle "promotion" pour "Mot Dit" Blog (et son auteur !), qui n'a pas encore deux mois d'existence !

Encore merci à DailyNord ! J'invite d'ailleurs "mes" lecteurs à parcourir et/ou découvrir ce site d'information très intéressant qu'est DailyNord !

Pierre

P.S. : en cliquant sur le titre de ce post, vous arrivez directement sur mon billet publié sur DailyNord.

mardi 4 mai 2010

"Mot Dit" du jour (13)

« Cette nouvelle attaque est un flagrant délit d'échec pour Nicolas Sarkozy (...) qui ne sait que parler sans jamais agir. »

(Alexandre Simonnot, secrétaire départemental du FN en Seine-Saint-Denis, France24, 03/05/2010)


Une fois n’est (et ne sera) pas coutume, le « Mot Dit » du jour va à l’extrême. A l’extrême droite. Mais c’est qu’elle est intéressante cette déclaration du secrétaire départemental du FN en Seine-Saint-Denis ! Du moins sur la forme. L’objet du « délit » ? Le nouveau caillassage* d’un bus à Tremblay-en-France, samedi soir dernier, par un groupe de vingt à trente personnes encagoulées…

Dans le monde de la Bourse, on entend régulièrement parler de délit d’initié. En matière de sécurité, le F.N. innove avec le délit des chèques. Pardon, « délit d’échec » ! Deux délits pas si éloignés que cela en a l’air car les victimes ont souvent le choix : la bourse ou la vie ? Et dans le cas d'espèce, celui qui initie ce nouveau délit n'est autre que Nicolas Sarkozy en personne !

Sur ce type de faits divers, le F.N. est toujours d’attaque pour mettre le Président de la République et ex-« Monsieur sécurité » de Jacques Chirac (2002-2007) face à ses propres échecs et les mettre sur table…

…C’est que cette actualité joue un mauvais tour au Président de la République. Ce dernier n’avait-il pas damer le pion au F.N. sur ce thème lors de la dernière campagne présidentielle ? Peut-être était-ce un pari cavalier. Car à chaque nouveau cas (grave) de délinquance, les adversaires de Nicolas Sarkozy ne cessent de crier au fou. Et d’annoncer tous en chœur : échec au roi !

Et d’échec en échec, Nicolas Sarkozy aura du mal à le relever, le front ! L’autre Front, lui, s’est déjà partiellement relevé sur l’échiquier électoral et ne souhaite qu’une chose : mettre l’ancien ministre de l’Intérieur échec et mat… Et aboutir à un « 21 avril à l’envers » ?
(Cf. « Mot Dit » du jour 4)

Malgré le vote d’une vingtaine de lois de sécurité intérieure depuis 2002, le bilan est, en effet, plus que mitigé : si le nombre global des crimes et délits constatés par la police est en baisse, une autre forme de délinquance, plus violente est, elle, en augmentation constante**. Un nouveau constat de délitement de la société française, synonyme d’échec pour celui qui avait pris de front les problèmes d’insécurité.

On assiste à un décalage entre les discours musclés de Sarkozy et les résultats effectifs inquiétants. Une absence de performativité***, comme le souligne l’élu FN (« qui ne sait que parler sans jamais agir »). Et au jeu d’échec de 2012, cet élément pourrait bien redevenir stratégique !

Le problème des violences urbaines est particulièrement complexe et les politiques en matière de sécurité ne sont pas toutes, d'emblée, vouées à l’échec. Attention, donc, à ne pas prendre certains délires argumentaires pour des réalités… !




*il s'agit de la troisième attaque de bus dans cette ville depuis un peu plus d'un mois. En outre, quatre véhicules ont été brûlés ce samedi soir.

**http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100421.OBS2809/politique-de-securite-de-sarkozy-un-bilan-difficile-a-lire.html

*** la performativité consiste en le fait qu'un mot ou une expression constituent par eux-mêmes la chose qu'ils énoncent.
(Cf. « Quand dire, c’est faire » de J.L. Austin)

samedi 1 mai 2010

"Mot Dit" du jour (12)

« Si la justice doit poursuivre Franck Ribéry, elle saura le faire savoir. En attendant, laissons-le en paix, et que l’équipe de France puisse préparer la Coupe du monde sereinement. »

(Eric Besson, AFP, 30/04/2010)


Ah bah tiens, pour une fois, je vais être en accord avec Eric Besson ! C’est vrai, quoi, qu’on lui fiche la paix à Franck Ribéry ! La Coupe du Monde approche et, déjà, elle déborde…

Depuis près de deux semaines, la presse fait ses choux gras des mésaventures sexuelles de
« Ti Franck ». Sans paix, ni trêve. L’image du footballeur a beaucoup souffert de ces révélations judiciaires et il est temps, pour le Boulonnais, de jouir d’un peu de paix
« médiatique » ! Après le Mondial sud-africain, viendra le temps pour le joueur du Bayern de Munich de satisfaire la justice. Si besoin est.

Aujourd’hui, c’est le ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale, Eric Besson, qui a fait office de juge de paix dans l’affaire « Zahia ». Le ministre «félon» ne se sentirait-il pas un peu concerné par cette affaire de mœurs, lui l’infidèle qui vit actuellement une romance avec une jeune tunisienne… ? Entre braves, on se comprend, concluons donc la paix ! Mais le ministre sait également qu’une bonne performance de l’équipe de France peut garantir un peu de paix sociale au gouvernement Fillon/Sarkozy pour l’été. Et pour cela, la France a besoin des passes et des dribbles d’un Ribéry en paix avec sa conscience. « Que la paix soit avec lui ! », en viendrait même à implorer le ministre de l’Immigration… !

Après tout, la personne la plus concernée par les incartades de Franck Ribéry, c’est sa femme Wahiba. Et apparemment, le couple s’est donné le baiser de la paix ! La paix du ménage assurée, « Francky » pourra refaire, plus sereinement, des écarts mais seulement sur le terrain ! Attention, néanmoins, à ne pas se faire justice soi-même en Afrique du Sud car les arbitres pourraient (re)voir rouge. Et Ribéry boirait la coupe (du monde) jusqu’à la lie…

A défaut de reines de la nuit, Franck Ribéry vivra certainement des nuits plus sereines là-bas. A condition qu’il y aille ! Eh oui, sa sélection dépendra de la justice, par essence arbitraire, de « Raymond* » ! La « vraie » justice, elle, vient encore de relaxer l’inénarrable Charles Pasqua, « Raymond » peut donc bien absoudre Ribéry pour cette regrettable affaire d’ordre privé, non ? Enfin, ce ne serait que justice !



* Raymond Domenech, sélectionneur de l'équipe de France