mardi 29 juin 2010

Espagne-Portugal : 1-0



Crédits photo : Panoramic


A perdre sans péril, on est éliminé sans gloire ! Voilà le proverbe du soir à méditer pour la sélection portugaise… Un proverbe qui lui est allé, en effet, comme un gant. En parlant de gants, ce sont surtout ceux d’Eduardo qui ont chauffé. Ceux de Casillas, eux, sont restés bien au chaud face à l’atonie offensive du Portugal ! Bref, les champions d’Europe en titre ont pris le dernier ticket pour les quarts de finale. Après un match dur, de haute intensité. Les Espagnols ont joué comme à l’accoutumé, ils passent logiquement ce tour, les Portugais ont déjoué, ils passent à la trappe. Logique.

Cet après-midi, Paraguay-Japon avait été lénifiant, ce soir, Espagne-Portugal a été prenant. On a assisté à un match de très haut niveau. Pas exceptionnel mais de très haut niveau. Ces matchs-là sont souvent fermés à double ou triple tour. La première mi-temps a suivi ce schéma classique des matchs à élimination directe entre deux grosses équipes européennes. Sans surprise, l’Espagne ne calcula pas et commença au quart de tour ce 1/8ème de finale. Mais au bout d’un quart d’heure, la Roja s’emmêla dans la toile tissée, habillement, par l’organisation portugaise. Si les Lusitaniens réussissaient avec brio à faire mal jouer les Espagnols, ils ne sortirent qu’épisodiquement mais toujours de manière menaçante, il faut le souligner, à l’image du tir de Tiago repoussé en deux temps avec difficulté par Casillas (21ème) ou de celui de Cristiano Ronaldo (28ème).

Après ces premières quarante-cinq minutes, on sentait les hommes de Carlos Queirós capables d’accrocher le favori numéro un de ce Mondial. Ils ne leur manquaient qu’un peu plus de suite dans leurs idées offensives. Malheureusement, pour eux, la deuxième période sonna comme le réveil de « La Furia Española ». La première alerte fut pourtant portugaise avec un déboulé d’Hugo Almeida sur la gauche (52ème) dont le centre contré par Puyol faillit tromper son propre gardien. Mais le ballon passa de très peu à côté. Cette forte alerte portugaise fut la seule de cette seconde mi-temps ! Dans ce genre de rencontre, il faut souvent compter sur un exploit individuel pour débloquer le jeu. Cet exploit, il fut espagnol et sortit, une nouvelle fois, du pied droit de ce diable de David Villa. Le futur attaquant du Barça récupéra un ballon, après une talonnade inspirée de Xavi, dans la surface avant de devoir s’y reprendre à deux fois pour battre Eduardo (63ème). 1-0 pour l’Espagne. On attendit, en vain, une réaction, une révolte offensive de la Selecção portugaise. C’est au contraire Eduardo, l’excellent portier du Sporting Braga, qui fut bombardé de toutes parts. Ses interventions (70ème, 77ème) permirent de conserver l’intérêt de la fin de match. Mais les attaques désordonnées des coéquipiers de Cristiano Ronaldo, absolument transparent dans ce derby ibérique, n’aboutirent sur rien… L’Espagne finit par l’emporter grâce à ce petit but signé David Villa, le meilleur joueur et buteur de cette Coupe du Monde jusqu’à présent.

Dans une partie mal engagée, l’Espagne a encore réussi à trouver la clé pour s’en sortir. Un boulevard semble se dégager sur le parcours des hommes du sélectionneur Del Bosque. En sortant indemne de ce duel avec le Portugal, les Hispaniques sont dans une position de très grand favori avant leur quart de finale contre le Paraguay. Ils donnent l’impression de monter en puissance dans ce Mondial. Au bon moment, quoi !

Quant aux Portugais, ils n’ont pas été capables de se faire violence de leur tactique défensive, concoctée par leur sélectionneur. Cela n’aura marché qu’une mi-temps. Menés au score, ils n’ont pas su réagir. Attendu comme l’une des grandes vedettes de cette Coupe du Monde, Cristiano Ronaldo est passé, tel un fantôme, à côté de sa compétition. En outre, le Portugal repart en laissant une image ternie à cause d’un Ricardo Costa, coupable de plusieurs coups défendus et volontaires, notamment sur Villa, et expulsé logiquement pour l’ensemble de son œuvre (89ème). A la violence, ce Ricardo Costa a ajouté l’imbécilité gratuite en crachant sur un caméraman… La plus piètre image depuis le début du Mondial ! On préférera largement garder en tête les montées de Fábio Coentrão, le latéral gauche, véritable révélation de ce Mondial sud-africain…

Place aux quarts de finale maintenant !

PL






A condition de retrouver un F. Torres en pleine forme (lui qui fut inexistant ce soir) ou d'aligner un autre avant-centre (comme Llorente entré à la 59'), l'Espagne peut très bien aller jusqu'au bout de ce Mondial.

Avec un David Villa, intenable en seconde mi-temps, et auteur du but de la victoire (63'), les Espagnols ont développé un football chatoyant, fait de passes courtes très précises, frappant au but plus d'une dizaine de fois. Les arrêts du gardien portugais, Eduardo, permirent de reculer l'échéance, puis d'empêcher l'aggravation du score. Dommage que Inesta ne fût pas dans un grand jour, car le spectacle eut été encore plus agréable... Une bien belle équipe !

Que dire du Portugal ? Trop défensif (ce qu'il fit bien), amoindri par un Cristiano Ronaldo complètement absent, il manqua complètement son match, malgré un potentiel de haute valeur. Mais pouvait-il faire mieux contre une Espagne aussi brillante, surtout après la sortie de Torres ?

Les meilleurs ont donc gagné, et la rencontre, de belle facture, nous consola du piètre match de cet après-midi... Et de ce fait, on ne voit pas comment le Paraguay pourrait empêcher les Espagnols de jouer les demi-finales contre l'Argentine ou l'Allemagne.

AA

Paraguay-Japon : 0-0 (5-3 aux t.a.b.)


Crédits photo : Panoramic


Au bout de l’ennui… C’est finalement le Paraguay qui s’est qualifié pour les quarts de finale après un match soporifique qui s’est terminé aux tirs aux buts (5 à 3) ! La première séance de tirs au but de ce Mondial, soit dit en passant. C’est bien la seule information qu’on retiendra de cette rencontre… Car on pensait en être débarrassée depuis quelques jours mais elle fut bien de retour cet après-midi. Qui ça ? La purge footballistique bien sûr ! Si, si, c’est bien une purge que nous ont proposée Paraguayens et Japonais pour ce 1/8ème de finale de Coupe du Monde. Oui, nous étions bien en 1/8ème de finale de Coupe du Monde… Dans ces cas-là, c’est toujours la même observation : malheur aux vaincus, qui méditeront pendant quatre ans leurs regrets éternels sur leur non-match, et bon courage aux
« survivants »… Le vainqueur d’Espagne-Portugal peut déjà se frotter les mains. La route vers le dernier carré semble se dégager !

On ne va pas se mentir, ce Paraguay-Japon concourait avec Uruguay-Corée du Sud au prix de l’affiche la moins « sexy » de ce plateau de 1/8ème de finale ! Au plus grand désespoir des (télé)spectateurs, elle n’a pas failli à sa cote. Au vu de cette partie, Uruguay-Corée du Sud (2-1) passerait même pour un très bon match ! C’est dire l’extrême indigence de cette avant-dernière opposition des 1/8èmes de finale…

Alors, il y a quand même eu une certaine justice dans cette rencontre. Le moins mauvais est passé. Par un trou de souris, certes, mais il est passé. La domination des Sud-Américains n’a pas été flagrante, loin s’en faut, mais ils ont été légèrement plus entreprenants et ont proposé plus d’actions dangereuses offensivement. Bizarrement, l’occasion de but la plus franche fut au crédit des Nippons avec une frappe sur la barre du Grenoblois Matsui (22ème). Les joueurs du pays du soleil levant ont particulièrement déçu. Jamais ils n’auront pris le moindre risque ! Oubliées les belles promesses du premier tour ? A l’approche des rencontres à élimination directe, le sélectionneur japonais, Takeshi Okada, a choisi, à l’évidence, la prudence. Bien mal lui en a pris. Les mauvais calculs font très souvent des mauvais comptes ! Le tir au but manqué par le latéral Komano doit faire figure de démonstration ultime de ce qu’il ne faut pas faire en football : déjouer. CQFD ! En fin de compte, c’est un petit Paraguay qui profite de l’hara-kiri japonais…

Les Santa Cruz, Barrios, Vera ou autres Valdez et Barreto ont montré plus d’envie. Cela n’a pas vraiment suffi aujourd’hui face à un Japon peureux. Cela risque de ne pas suffire, encore, face à l’Espagne ou le Portugal. Quel que soit leur adversaire, les Paraguayens, qui atteignent pour la première fois les quarts de finale d’un Mondial, seront, on peut le penser, plus à l’aise dans leur football d’attente et de contre. On l’a vu en cette fin d’après-midi, les
« Guaraní » n’aiment pas prendre le jeu…à leur compte !

A suivre, ce soir, Espagne-Portugal, dernier 1/8ème de finale. Un choc qui, on l’espère, nous réconciliera avec le beau football…

PL






Il faut absolument un vainqueur à partir des huitièmes de finale et le Paraguay l'a emporté aux tirs au but, le Japonais Komano ayant envoyé le sien sur la barre.

0-0 à la fin des prolongations, les adversaires du jour ne nous ont pas régalés. 2 équipes qui ne sont pas du niveau des autres, un arbitre pointilleux, donnant des cartons jaunes souvent injustifiés (heureusement, on remet les compteurs à zéro au prochain tour !), tout cela ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

Le Paraguay est le quatrième qualifié sud-américain (plus 3 européens et un africain), c'est la première fois qu'il accède aux quarts de finale. Point barre.

J'avoue que j'aurais aimé que le Japon se qualifie : malheureusement inefficaces, ses joueurs vont toujours de l'avant et il possède des joueurs de grande classe, dont l'un, Honda, déjà remarqué dans les matchs précédents, est capable de tout faire : on en reparlera bientôt ! Les Japonais ont un jeu fait de passes courtes et rapides, et pour arriver devant le but adverse, 3 ou 4 passes leur suffisent là où les Paraguayens en ont besoin d'une douzaine, voire plus !

Ce soir, le Portugal et l'Espagne devraient nous fournir un spectacle de haut niveau : nous aurons alors oublié les 2 heures 30 de cet après-midi !

AA

lundi 28 juin 2010

Brésil-Chili : 3-0



Crédits photo : Panoramic


3-0, c’est clair, net et sans bavure ! Voici le Brésil version Dunga, pas très époustouflant mais à l’efficacité redoutable ! Le Chili l’a appris à ses dépens ce soir en butant constamment sur le bloc défensif brésilien quasi-impénétrable. Ce Brésil monte en puissance et semble pouvoir faire encor mieux sur le plan offensif. En vue du futur Pays-Bas/Brésil, ça promet…!

Il n’aura pas fallu beaucoup de temps dans cette rencontre pour comprendre que les Chiliens n’avaient pas les moyens d’inquiéter leurs homologues sud-américains. Les joueurs du coach Marcelo Bielsa firent illusion dans le jeu pendant un petit quart d’heure, guère plus… Une preuve de l’impuissance chilienne ? La première occasion réelle de la Roja arriva à la…75ème minute avec un tir de Suazo détourné en corner par l’excellent Júlio César ! Et cela faisait déjà 3-0 pour la Seleção. Trois buts différents, comme pour démontrer que le danger brésilien peut venir de partout. Sur coup de pied arrêté déjà avec des joueurs à la frappe de balle puissante et précise, à l’image de Maicon, Dani Alvés, Ramires ou Bastos. Ce fut sur un corner de Maicon que l’irréprochable Juan plaça un coup de boule sous la barre (34ème) ! Impressionnant ! Sur action collective rapide, presque à une touche de balle de plus. Le deuxième but fut typiquement brésilien avec une remise superbe en une touche de Kaka qui libéra, à la limite du hors-jeu, Luis Fabiano qui dribbla Bravo, le gardien chilien, avant de pousser, tranquillement le ballon dans les filets (38ème). Génial ! Sur contre supersonique, enfin. Ramires intercepta une passe chilienne dans le rond central et perfora la défense plein axe avant de décaler Robinho qui, à l'entrée de la surface, enroula une frappe du droit dans le petit filet (59ème) ! Superbe !

Une heure de jeu et 3-0, les Brésiliens ont fait une démonstration d’efficacité et de réalisme. Le score aurait pu être plus sévère mais les hommes de Dunga gérèrent tranquillement la dernière demi-heure avec pour souci principal de ne pas encaisser de but. Les Chiliens ont essayé, tenté mais ils n’avaient pas les armes pour vaincre une équipe qui est clairement sa « bête noire » historique. Ils ont accumulé les passes courtes mais en jouant « trop petit », ils n’ont finalement jamais trouvé l’ouverture. Peut-être étaient-ils émoussés après leur combat à dix contre les Espagnol d’il y a trois jours. Ce Chili-là n’a pas avoir honte de cette défaite, il aura montré de belles choses en Afrique du Sud et des joueurs comme Beausejour, Sánchez, Gonzáles ou Suazo se sont révélés.

Le plus fort, c’est que les stars brésiliennes n’ont pas encore montré toute l’étendue de leur talent offensif. Si Kaka a semblé en nets progrès physiques, Robinho, Luis Fabiano, Dani Alves ont été relativement moyens, ce soir. Ce Brésil 2010 est sans faille apparente, très solide derrière et efficace devant. Les rabat-joie diront que ce n’est pas du football samba mais cette équipe reste le meilleur compromis vitesse-technique de ce Mondial. Le duel avec les Pays-Bas, qui évoluent un peu sur le même registre de jeu, s’annonce passionnant et indécis…

Allez, votre serviteur se risque à un pronostic pour ce prochain quart de finale ! Le Brésil m’apparaît comme une version améliorée des Pays-Bas. Avantage donc, selon moi, aux quintuples champions du monde…

PL






Au moment d'écrire ce commentaire, je m'aperçois que le parallèle avec la Hollande est tentant : sans forcer, le Brésil a profité de quelques éclairs pour gagner facilement. Juan (34’), Fabiano (38’) et Robinho (59’) ont marqué de très beaux buts.

2 différences notables avec le match de l'après-midi : la défense brésilienne est très solide et le Chili a beaucoup mieux joué que la Slovaquie, même si, finalement, il n'a pas sauvé l'honneur. Combinant très bien, l'équipe chilienne est venue, à chaque fois, se jeter dans les rets du Brésil.

2 grandes déceptions : les 2 stars brésiliennes, Kaka et Robinho, n'ont pas beaucoup brillé. Heureusement, Alves et Ramirez (et la défense avec un extraordinaire Juan) ont largement suppléé.

Le quart de finale opposera donc, comme prévu, le Brésil aux Pays-Bas : match qui devrait être somptueux tant les 2 équipes sont de très haut niveau...quand elles sont contraintes d'élever leur qualité de jeu ! Et là, ce sera le cas !

AA

Pays-Bas/Slovaquie : 2-1



Crédits photo : Panoramic


Qualification « mécanique » des Oranje pour les quarts de finale ! En donnant l’impression de ne jamais forcer leur talent, les Pays-Bas éliminent logiquement une équipe de Slovaquie trop gentille. Cette capacité à accélérer quand ils le souhaitent est la force principale des Néerlandais. Une force tranquille, dont on se demande bien où elle s’arrêtera…

Dieu qu’elle eut du mal à décoller cette partie ! Pourtant, le début de rencontre fut intéressant avec des incursions offensives des deux côtés. La sélection néerlandaise ouvrit le score sur une « spéciale » d’Arjen Robben (18ème). Titularisé d’entrée pour la première fois de cette Coupe du Monde, l’attaquant du Bayern de Munich repiqua au centre et, malgré l’opposition de trois défenseurs, logea une frappe du gauche « chirurgicale » dans le petit filet du but de Mucha, le gardien Slovaque. Un classique du genre qui mêla vitesse d’exécution, soudaineté et précision de la frappe ! Toutes les défenses du monde savent ce que Robben va faire à l’avance, mais bien peu sont celles qui sont capables de contrer ce diable de batave… L’entame de match fut donc idéale pour les Pays-Bas qui déroulèrent ensuite, sans paniquer, une partition sans saveur. Empruntés et limités dans leur expression collective, les Slovaques éprouvèrent toutes les difficultés pour s’approcher du but gardé par Stekelenburg.

La deuxième mi-temps partit sur les mêmes bases que la première : l’équipe hollandaise continua à jouer sur un rythme tranquille et piqua, tel un scorpion, de temps en temps la défense slovaque. Mais elle trouva sur son passage un excellent Mucha, qui repoussa longtemps l’échéance. La sélection d’Europe centrale se remua, enfin, dans les vingt-cinq dernières minutes. Mais Stoch (67ème) et Vittek (68ème et 78ème) échouèrent soit sur un Stekelenburg vigilant et décisif soit par maladresse. La chance des Slovaques de recoller à la marque passa. A la 84ème, Sneijder enfonça définitivement le clou en profitant d’un excellent travail de Kuyt. Si la Slovaquie manqua de suite dans les idées pour bousculer l’équipe hollandaise, elle réussit, en revanche, sa sortie en atténuant le score sur un pénalty de dernière seconde transformé par Vittek (93ème). De quoi rendre plus douce cette élimination par la « Tulipe » néerlandaise…

Les Bataves sont toujours en lisse dans ce Mondial. Leur collectif approximatif est pour l’instant comblé par des actions individuelles de grande classe. Mais attention à la suffisance, défaut principal du football néerlandais ! Car le prochain adversaire des Hollandais sera d’un tout autre calibre (Brésil ou Chili) et pourrait bien ébranler leur force tranquille…

PL






On se demande toujours pourquoi les Hollandais en font un strict minimum. C'est une caractéristique de leur football : un jeu de passe à 10 par des joueurs robustes et, soudain, une accélération et une occasion dangereuse. C'est encore ce qui s'est passé cet après-midi. Jeu monotone, puis une éclaircie, renouvelée à plusieurs reprises (une dizaine d'occasions dangereuses) et ponctuée par 2 buts. Robben, auteur du premier, à la 18ème, avec son sempiternel jeu, part de son aile droite vers le centre et après un dernier crochet, décoche un tir victorieux des 20 mètres ! Imparable !
Le second (84') est plus classique : Kuyt déboule sur la gauche, efface le gardien, et centre parfaitement en retrait dans les pieds de Sneijder qui marque du plat du pied, comme à la parade. Clair et net !
Les Slovaques sauvent l'honneur, à la dernière minute, sur penalty (Vittek). Ils ont réussi l'exploit de battre l''Italie mais ont montré leurs limites aujourd'hui.

Les Hollandais, dont on attend confirmation de leur statut de favori, rencontreront le vainqueur de ce soir (Brésil ou Chili). Ont-ils un potentiel supérieur à ce que l'on a vu ou ont-ils atteint leur maximum de compétence ? Dans le premier cas, ils iront très, très loin... Sinon, ils seront éliminés dès le tour suivant. Je pencherai vers un potentiel énorme, capable de battre les Brésiliens dans le probable prochain quart de finale...

AA

dimanche 27 juin 2010

Argentine-Mexique : 2-1



Crédits photo : Panoramic


Drôle de rencontre ce soir entre Argentins et Mexicains ! L’Argentine n’a pas fait un grand match, l’Argentine a eu droit un petit coup de pouce arbitral, l’Argentine a souvent été intermittente du spectacle mais l’Argentine est passée. Sans surprise, sans grande émotion aussi…

Les Mexicains entrèrent sans complexe dans la partie : leur organisation tactique gêna énormément les Argentins qui connaissaient beaucoup de difficulté à ressortir le ballon. Mieux, les Pumas utilisèrent le plus vite possible les côtés pour contourner la défense de l’Albiceleste. La frappe pure de Carlos Salcido (8ème) sur la barre et le tir de Javier Hernández (14ème) furent des avertissements sans frais. Ce fut absolument contre le cours du jeu que Carlos Tévez ouvrit le score (26ème) : l’attaquant de Manchester City profita d’une petite passe lobée de Messi pour marquer de la tête dans les six mètres après avoir buté sur Oscar Pérez. Petit problème : il était hors-jeu ! L’arbitre de la partie, l’italien Rosetti, préféra suivre l’avis de son assistant plutôt que de le déjuger. Aïe, aïe, aïe, nouvelle erreur d’arbitrage ! Le plus embêtant, c’est qu’elle relança l’équipe de Diego Maradona, pas dans un super jour. L’Argentine eut non seulement besoin d’une aide arbitrale involontaire pour faire la différence mais aussi d’une erreur monumentale de Ricardo Osorio, le défenseur central mexicain. Ce dernier, trop facile, tenta et rata une roulette dans les vingt derniers mètres. Higuain n’en demandait pas tant. Il récupéra l’offrande et, dans la foulée, réussit, lui, sa roulette pour effacer Pérez et pousser le ballon dans le but vide (33ème) ! 2-0 pour l’Argentine, le football est cruel… Mais, à ce niveau, les erreurs se payent cash… La
« Tri » frisa même la correctionnelle en fin de première période mais avec deux buts d’écart, le sort de ce 1/8ème de finale semblait déjà scellé à la mi-temps.

La deuxième mi-temps commençait sur un faux rythme, très sud-américain, quand survint le troisième but argentin qui réveilla tout le monde. Carlos Tévez arracha un ballon dans les pieds mexicains et ne se posa aucune question en décochant une frappe d’une pureté inouïe qui finit sa course en pleine lucarne de la cage de Pérez (52ème) ! Superbe ! L’un des plus beaux buts de ce Mondial ! L’addition commençait à être bien lourde pour les Centroaméricains. Heureusement, les Argentins gérèrent au pas la fin de match pour ne pas accabler une équipe du Mexique plaisante mais qui prit des risques inconsidérés derrière. Cela n’a pas pardonné ce soir face à une équipe argentine composée de fortes individualités. Cependant, le Mexique a de l’orgueil et de l’honneur. A la 71ème minute, après un contrôle orienté qui brisa les reins de Demichelis, l’attaquant Javier Hernandez fusilla du gauche Romero, le portier argentin, et ramena la marque à un niveau plus conforme au déroulement de la partie.

Le Mexique a montré un beau visage dans cette Coupe du Monde. Cette équipe est jeune, on la reverra certainement à un très bon niveau dans un avenir proche ! Elle est tombée, ce soir, sur une sélection d’Argentine moyenne mais en réussite. Les Argentins devront monter en puissance car ce sont les Allemands qui les attendent en quart. Une autre paire de manches pour Lionel Messi et ses copains…

PL






Pour la seconde fois de la journée, une frustration née d'une erreur d'arbitrage !

Alors que les Mexicains séduisaient par un jeu rapide et incisif, un but de Tevez à la 26ème minute, en position de hors-jeu, fut validé par l'arbitre après consultation du juge de touche. Abasourdis, les Mexicains marquèrent...le coup. Osorio rata son contrôle et Higuain, à l'affut, s'en alla marquer. Le 3-0 menaça des Mexicains déboussolés. Ce n'est qu'en seconde mi-temps que les Argentins aggravèrent le score, grâce à un missile de Tevez à la 52 ème minute (le plus beau but du Mondial jusqu'à présent). Les Mexicains continuaient à pratiquer leur jeu chatoyant devant des Argentins qui "déroulaient", leur qualification assurée. Les Aztèques sauvèrent l'honneur à la 71ème minute par Hernandez.

Encore une fois, on se posera la question de savoir ce qui se serait passé si le premier but argentin avait été refusé... Certes, les Hernandez, Salcido, Dos Santos auraient brillé mais je ne suis pas sûr qu'ils auraient pu résister à cette triplette unique au monde composée de Messi, Tevez et Higuain, capables à tout moment d'un exploit... Mais le Mexique possède une bien belle équipe, jeune de surcroît, et qui sera une des favorites de la...prochaine Coupe du Monde.

Quant à nous, nous attendons avec impatience le quart de finale entre l'Argentine et l'Allemagne... Spectacle garanti ! Le spectacle sur le terrain étant agrémenté d'un show Maradona devant son banc, show fait de moulinets des bras, de prises à témoin des spectateurs et de fougueuses embrassades en cas de but...

AA

Allemagne-Angleterre : 4-1



Crédits photo : Panoramic


Aïe, aïe, aïe ! Ce but non validé de Franck Lampard (38ème minute) va faire couler beaucoup d’encre outre-manche ! Hé oui, il est difficile voire impossible de faire un commentaire sur cet Allemagne-Angleterre en faisant abstraction de ce fait arbitral… Avec un peu de recul et sur l’ensemble de leur « œuvre » en Afrique du Sud, l’Allemagne n’a pas volé son billet pour les quarts de finale. Malheureusement, l’histoire du jeu ajoutera toujours un « mais… » à cette qualification au final plutôt logique de la Nationalmannschaft…

Il y eut un match avant ce tournant arbitral. Et les Anglais ont été complètement asphyxiés pendant plus d’une demi-heure. Pour preuve, ce premier but de Klose (20ème) consécutif à un long dégagement du portier Manuel Neuer qui se transforma en passe décisive pour l’attaquant du Bayern. Celui-ci gagna son duel face à Upson avant de tromper du bout du pied un David James hésitant. Le deuxième but allemand (32ème) fut absolument splendide d’inventivité collective : Özil et Klose préparèrent une passe en profondeur en direction de Müller. Ce dernier eut toute l’intelligence de décaler Podolski sur sa gauche, qui ajusta avec réussite un pauvre David James abandonné par sa défense elle-même dépassée par la vitesse du jeu des Teutons ! Bizarrement, ce but sonna la charge pour l’équipe d’Angleterre. A la 37ème, Matthew Upson, le défenseur central, se rattrapa de son duel perdu face à Klose sur le premier but en plaçant une tête rageuse sous la barre. Il profita surtout de la sortie
« kamikaze » ratée de Neuer. A 2-1, la physionomie du match changea complètement. Une minute à peine après la réduction du score, survint Le fait du match…

Transparent, comme depuis le début de ce Mondial, Franck Lampard plaça un tir magnifique des 20 mètres qui atterrit sur la barre et rebondit « clairement », d’au moins 50 centimètres, dans le but allemand. L’arbitre central uruguayen, Jorge Larrionda, ne le vit pas et n’accorda donc pas ce but parfaitement valable. Terrible injustice pour les Anglais ! Evidemment, le match aurait connu un déroulement totalement différent si ce but avait été validé… Mais ne jetons pas la pierre aux arbitres sur ce coup-là. Oui, personne, sans le
« replay » audiovisuel, n’aurait pu se targuer d’être sûr à 100% de la validité de ce but. En une poignée de secondes, l’arbitre uruguayen a dû se décider. Il prit la mauvaise décision, c’est une évidence. Il ne fut pas non plus aidé par le quatrième arbitre qui aurait pu l’aiguiller. Le problème, c’est ce qu’il n’y eut pas un arrêt de jeu après cette action permettant au quatrième arbitre de se renseigner et de prévenir l’arbitre du centre. Bref, ce n’est pas l’arbitre qu’il faut incriminer. Les partisans de la vidéo vont une nouvelle fois crier au loup ! Oui à la vidéo mais dans un seul et unique cas : le ballon est-il entré ou pas ? Comme dans le cas échéant avec la frappe de Lampard. Comme au rugby adepte depuis quelques années du « essai/pas essai » avec la vidéo. Ou comme au tennis avec les challenges. Cependant, la FIFA est pour l’instant inflexible sur ce dossier. Peut-être que cette nouvelle affaire changera sa vision des choses…

Alors, tout le monde va déblatérer sur ce scandale arbitral en disant « et si ceci… », « et si cela… ». Le match ne s’est pas arrêté à cette 38ème minute ! La deuxième mi-temps continua sur ce même tempo de révolte anglaise. Une révolte symbolisée par un coup franc superbe de Franck Lampard qui trouva, encore, la barre sur son chemin. Pas verni le joueur de Chelsea ! Malchanceux, les « Three Lions » subirent alors les contres allemands plus aboutis. Sur un de ces contres, Thomas Müller crucifia David James (67ème) et toute l’équipe anglaise. Trois minutes plus tard, ce même Müller fit le doublé (70ème) en reprenant un caviar distillé par le très inspiré Özil. On craignit une correction pour les coéquipiers du capitaine Steven Gerrard. Mais le score allait en rester là… 4-1 et qualification de l’Allemagne pour les quarts de finale de la Coupe du Monde !

On risque de n’entendre parler que de cette erreur d’arbitrage mais il y a une certaine forme de logique dans cette victoire des Allemands. La sélection anglaise aura été bien insipide durant ce Mondial, à l’exception d’un gros quart d’heure cet après-midi. Cette même sélection criera sans doute au scandale, et la presse tabloïd anglo-saxonne aussi (faisons-leur confiance…), mais ce fait de jeu ne masquera pas ses insuffisances individuelles (Gerrard, Rooney, Lampard, Terry) et collectives. On ne peut pas espérer atteindre un quart de finale d’une Coupe du Monde en proposant si peu de jeu en quatre rencontres…

Il se dessine donc un alléchant Argentine-Allemagne en quart… A moins que les Mexicains ne créent la surprise ce soir en sortant l’équipe de Diego Maradona…

PL






Dans le commentaire précédent, j'avais écrit au sujet de ce match qu'il serait explosif. Et explosif, il le fut !

Les Allemands avaient très bien démarré en inscrivant 2 buts (Klose 20’ et Podolski 32'). Mérité tant les Anglais avaient paru timides et les Allemands déterminés. Puis quelques minutes de folie : à la 34', Lahm sauve sur sa ligne. Dans la foulée, Klose loupe le 3-0 sur une faute de la défense anglaise. 2 minutes plus tard (37'), l'arrière anglais, Upson, marque de la tête. Dans la même minute Lampard frappe sur la barre et marque...sauf que l'arbitre n'a pas vu que le ballon était retombé nettement à l'intérieur du but allemand et revenu en jeu. Stupeur de tout le monde...d'autant plus qu'en tout début de match, Rooney s'était présenté seul devant le gardien allemand et fut sifflé pour un hors-jeu...inexistant !

La mi-temps survient sur la marque de 2-1 et l'on se demande alors quelle sera la réaction des Anglais. Après que Lampard ait une nouvelle fois tiré sur la barre, Müller, aux 67’ et 70’, marque alors que la défense anglaise est dégarnie, Albion ayant attaqué au maximum pour tenter d'égaliser. C'en est trop pour les joueurs de Capello qui n'y croient plus et sont éliminés.

Que se serait-il passé si le but refusé avait été accordé ? On ne le saura jamais, mais on s'est pris, pendant 30 minutes, à espérer que les Anglais gagnent, afin que l'on n'ait pas à parler d'injustice. Ce ne fut pas le cas et cette erreur d'arbitrage va faire parler d'elle. Certes, l'erreur est humaine et il ne sert à rien d'incriminer les arbitres. Mais dans une compétition comme le Mondial, dans un match de cette importance, il est incompréhensible que l'on ne puisse pas faire appel à la vidéo. Certes, la vidéo, tout le monde la réclame mais encore faut-il que son recours ait lieu dans des cas très précis, car le football perdrait de son intérêt s'il était constamment interrompu pour vérifier ce qui s'est passé. A la FIFA de mettre des règles en place pour éviter les injustices fréquentes (rappelons-nous la main de T.Henry, contre l'Irlande, qualifiant la France pour ce Mondial...).
Cela dit, cela rappela aux plus anciens cette rencontre entre les 2 mêmes pays en 1966 où les Anglais, à Wembley, marquèrent un but dans les mêmes conditions, par Hurst, sans qu'on ne sut jamais s'il était valable, les caméras de l'époque étant mal placées pour dégager une certitude. On en glose aujourd'hui encore puisque ce but litigieux, obtenu dans les prolongations, offrit quasiment le titre de Champion du Monde à l'Angleterre...

N'empêche qu'aujourd'hui, les Allemands furent excellents et, en faisant abstraction de l'incident, méritèrent leur victoire. Les Anglais pourront toujours évoquer cet épisode malheureux et tracer des plans sur la comète... Reconnaissons pourtant que leur défense fut faible, que leur gardien est fautif sur le premier but allemand, et que jamais les 3 vedettes de cette équipe, Rooney, Lampard et Gerrard ne furent à la hauteur de leur réputation, sauf pendant les 10 minutes de folie décrites plus haut.

Les Allemands rencontreront le vainqueur du match de ce soir qui opposera le Mexique à l'Argentine...

Je me dois de signaler le commentaire limite (beauf ?) de F. Leboeuf qui, en début de match, se permit de dire que la haine entre les pays est toujours présente dans les matchs entre l'Angleterre, la France et l'Allemagne ! Comme si le nationalisme ambiant avait besoin de cela pour être exacerbé !

AA

samedi 26 juin 2010

Etats-Unis/Ghana : 1-2 (a.p.)



Crédits photo : Panoramic


Quel match, mais quel match ! Au terme d’une partie longue, intense et de très bon niveau, le Ghana est devenu le troisième pays africain à atteindre les quarts de finale d’une Coupe du Monde (Cameroun 1990 et Sénégal 2002) ! Pour offrir un tel spectacle, il faut être deux : les Américains ont été valeureux mais ils sont tombés sur une brillante équipe porteuse des derniers espoirs africains dans ce Mondial !

Chaque équipe eut sa mi-temps. La première fut largement en faveur du Ghana qui eut la chance d’ouvrir très vite le score par Boateng (5ème). Ce dernier récupéra un ballon perdu au milieu du terrain pour tromper Howard, le portier américain, du gauche après une longue chevauchée. Etouffés par l’organisation et la puissance ghanéennes, les Etatsuniens coururent après le ballon et durent attendre une vingtaine de minutes avant de pouvoir sortir de leur camp où ils étaient acculés. Ils revinrent petit à petit dans la rencontre et furent heureux d'arriver à la mi-temps avec un seul but à rattraper...

A la pause, le sélectionneur américain, Bob Bradley, fit un changement tactique en faisant entrer le milieu de terrain axial Feilhaber au détriment du feu follet Findley totalement éteint ce soir. Ce coaching s’avéra de suite payant au point que l’on ne reconnaissait plus du tout la sélection US. Car ce fut désormais la Black star qui recula et courut après la balle. La récompense arriva à la 62ème avec un pénalty indiscutable obtenu par l’infatigable Dempsey. London Donovan, transparent ce soir, transforma la sentence. Les Yankees ratèrent ce qui, après coup, était leur balle de match à la 80ème quand Altidore, accroché dans la surface par Jonathan Mensah, parvint à frapper. Mais à côté du but gardé par l’excellent Kingson ! Plus rien n’allait être marqué dans le temps règlementaire. Le Mondial sud-africain connut alors sa première prolongation…

Pas le temps d’ergoter sur les forces restantes en présence que le remuant et athlétique attaquant de Rennes, Gyan, prit le dessus sur son partenaire de club Bocanegra puis fusilla Tim Howard (93ème). 2-1 pour le Ghana ! Les Américains allaient-ils encore une fois trouver les ressources pour revenir ? Malgré quelques ballons dangereux envoyés dans la surface africaine, la sélection étatsunienne échoua dans son entreprise… La fin du match fut sifflée par l’arbitre hongrois M. Kassai qui a parfaitement tenu les ardeurs des acteurs d’une rencontre jouée dans un excellent esprit sportif. Ce qui ajouta à la beauté du combat que nous ont offert ces deux équipes. Merci à l’équipe des Etats-Unis pour leurs performances enthousiasmantes ici en Afrique du Sud. Et bonne chance à la Black Star du Ghana qui a un super coup à jouer dans cette première Coupe du Monde disputée sur le continent africain…

Le Ghana jouera donc l’Uruguay en quart de finale. Les Ghanéens impressionnent mais les Sud-Américains sont réalistes et difficiles à bouger. Bien malin celui qui peut annoncer avec certitude le résultat de cette future opposition de style…

PL






Si le match de cet après-midi fut particulièrement terne, celui de ce soir restera un des grands moments de ce Mondial ! Tout y était : engagement (viril, mais correct), technique, suspense, générosité, spectacle...

A la présence physique des Ghanéens, en première mi-temps avec un but de Boateng (5e), qui se blessa ensuite et amputa les Africains d'un joueur "énorme", succéda une seconde mi-temps extraordinaire des Etats-Uniens récompensés par un penalty tiré par leur meilleur joueur, Donovan (62'). La prolongation qui suivit réserva la surprise : alors que l'on pensait que les Ghanéens allaient s'effondrer, au contraire, on sentit leurs forces décuplées et ils marquèrent par Gyan dès la 93 ème minute. Gyan qui fut l'homme du match par sa présence, son impact physique, son jeu de tête admirable. Le "Rennais" est en grande forme....
3ème équipe africaine à atteindre les quarts de finale après le Cameroun en 1990 et le Sénégal en 2002, le Ghana jouera vendredi contre l'Uruguay, un match à sa portée.

On aimerait que ce genre de match n'ait pas de vainqueur, tant les 2 équipes étaient proches l'une de l'autre. Les Américains ont cédé, probablement parce qu'ils ne purent continuer à exercer, en prolongation, la hargne dont ils firent preuve en seconde période. Donovan, Dempsey et Altidore n'eurent rien à envier aux Gyan, Mensah (les 2), Appiah, Boateng, sans oublier le gardien Kingson qui, en de nombreuses occasions, sauva son équipe.

On attend la suite et notamment l'explosif Angleterre/Allemagne de ce dimanche. Que d'émotions en perspective, après la litanie des matchs de poules, d'un niveau quelconque.

AA

Uruguay-Corée du Sud : 2-1



Crédits photo : Panoramic


Finie la « rigolade » des matchs de poule, place aux matchs à élimination directe ! Une autre Coupe du Monde commence donc. Uruguay-Corée du Sud inaugurait cette deuxième phase souvent plus excitante du Mondial. Et cette première opposition, Amérique du Sud-Asie, n’a pas déçu…

Il ne fallait pas arriver en retard cet après-midi au Nelson Mandela Bay Stadium car la rencontre démarra sur les chapeaux de roues. Les Coréens se ruèrent d’entrée devant le but uruguayen gardé par Muslera. Dès la 4ème minute, le Monégasque Park montra toute son habileté sur coup de pied arrêté en expédiant un coup franc direct magnifique sur le poteau alors que le gardien de la Céleste était archi-battu ! C’est pourtant les Uruguayens qui marquèrent le premier but de la partie à la 8ème minute de jeu. Sur un centre-tir anodin de Forlan, la défense asiatique, arrêtée, laissa passer le ballon et le gardien Jung se rata complètement en laissant filer lui aussi le ballon qui profita à un Luis Suarez opportuniste. Ce but idiot par excellence calma les ardeurs des Diables Rouges coréens. Le jeu s’équilibra et les deux équipes se rendirent action de but sur action de but, sans pour autant changer quoi que ce soit au tableau d’affichage. Les Uruguayens auraient pu bénéficier d’un pénalty (44ème) sur une main de Cho contrant volontairement (?) un tir dangereux de Cavani. L’arbitre allemand, M. Stark, par ailleurs plutôt bon, ne broncha pas. Les coéquipiers de Diego Forlan repartirent au vestiaire avec cet avantage d’un but à zéro.

Les Coréens revinrent avec une conviction décuplée en deuxième période et dominèrent la partie. C’est assez logiquement qu’ils égalisèrent à la 69ème par Lee Chung-Young qui marqua de la tête, après une chandelle dans la surface de réparation. Presque au même moment, une pluie battante tomba, rendant les conditions de jeu plus délicates. Une sorte d’appel du ciel pour la Céleste qui sortit alors de sa léthargie. Le dernier quart d’heure fut prenant car on sentait le K.O. venir d’un côté comme de l’autre. L’uppercut décisif vint des pieds de Luis Suarez (80ème) qui d’une frappe enroulée superbe trompa Jung, sonné par tant de précision et de soudaineté ! Pour ne pas rester sur le tapis, les Coréens jetèrent leurs dernières forces dans la bataille et crurent bien revenir au score à la 87ème quand Dong Gook frappa comme un sourd sous les jambes de Muslera qui freina le ballon dégagé in fine par le capitaine Lugano juste devant sa ligne de but. La Corée du Sud laissa passer sa dernière chance…

C’est donc une Uruguay réaliste qui se qualifie pour les quarts de finale. Un stade de la compétition que la Céleste n’avait plus atteint depuis 1970. Les Sud-Américains semblent armés pour viser très haut dans cette Coupe du Monde sud-africaine : sérieuse derrière et talentueuse devant, l’équipe d’Uruguay dégage une envie de gagner permanente à l’image du Monégasque Diego Pérez, qui se bat toujours comme un beau diable. Aujourd’hui, ce sont les Diables Rouges coréens qui ont été battus. Naïve défensivement, la sélection coréenne tombe donc dès les 1/8èmes de finale. Elle pouvait espérer mieux mais laisse quand même une belle empreinte sur cette Coupe du Monde où son style de jeu a plu.

A venir Etats-Unis/Ghana pour connaître l’adversaire de l’Uruguay en quart de finale !

PL






Luis Suarez manqua un nombre incalculable de passes et de tirs, mais, à 2 reprises (8’, 80’), il marqua ! La première fois, il exploita une énorme erreur du gardien coréen qui se troua et une absence de marquage sur lui. La deuxième fut plus "propre" : il enroula bien son tir.

Il est étonnant qu'à un niveau de huitième de finale d'un Mondial, on assiste à de telles erreurs techniques : passes manquées, tirs ratés furent légion. L'Uruguay, malgré d'excellents techniciens (Forlan surnagea à la détresse générale), s'illustra par ces gabegies. Les Sud-Coréens, naïfs en défense, courageux indéniablement, n'étaient pas, non plus, du niveau requis. Même leur but égalisateur (68’) fut un but de raccroc : sur un coup-franc enroulé de Park Chu-Young, le ballon est dégagé difficilement par Lugano et la chandelle qui suit profite à Lee Chung-Young, qui devance de la tête Muslera et Lugano.

L'Uruguay rencontrera le vainqueur du match de ce soir entre les USA et le Ghana. Cette dernière rencontre devrait être plus stimulante, espérons-le, que la démonstration, très pauvre techniquement, de cet après-midi.

AA

vendredi 25 juin 2010

Chili-Espagne : 1-2 et Suisse-Honduras : 0-0



Crédits photo : Panoramic


Crédits photo : Panoramic


On s’attendait à un match à trois très serré. La calculette était même prête à fonctionner à tout moment. Mais c’était sans compter sur l’incapacité des Suisses à vaincre le modeste Honduras. L’Espagne a dominé petit bras le Chili mais a assuré une victoire salvatrice qui la qualifie pour les 1/8èmes. En dépit de cette défaite, le Chili passe deuxième de ce groupe H mais continue aussi sa route dans cette Coupe du Monde...

Ce Chili-Espagne a duré…47 minutes. Après la réduction du score des Chiliens (Millar, 47ème), les deux équipes étaient sans doute au courant du résultat nul de la Suisse. En conséquence, les attaques furent plus rares, moins saignantes. Le dernier quart d’heure fut tout simplement une passe à dix des Espagnols, qui se contentaient donc de faire des petites passes latérales sans amener le danger vers le but chilien. Les Sud-Américains marchaient et attendaient que cela se termine, bien tranquillement. Petit arrangement entre « amis » de circonstance. Bref, tout le monde il était content sur le terrain du Loftus Versfeld Stadium. Sur le plan de l’éthique, c’est moyen. Sur le plan réaliste, c’est compréhensible. Mais soyons clairs, la Suisse ne pourra pas évoquer une quelconque entente. Déjà, elle aurait dû battre le Honduras. Elle ne l’a pas fait. Elle ne pourra donc rien invoquer, si ce n’est sa propre médiocrité offensive…

Alors, pendant 47 minutes, ça a joué ! Et plutôt bien d’ailleurs ! La première mi-temps tourna à l’avantage des Ibériques. Pourtant, les Espagnols ne semblaient pas très à l’aise en début de rencontre, gênés par la vivacité du football proposé par les Chiliens. Mais les grandes équipes ont toujours ce brin de réussite qui les distingue des autres. A la 24ème, David Villa profita d’une sortie hasardeuse du gardien Bravo pour marquer de 40 mètres dans le but vide. Nerveuse, la Roja perdit de sa lucidité et fut puni à la 37ème par un second but espagnol signé du plat du pied d’Iniesta. Pire, sur l’action, Estrada fit un croche-pied totalement involontaire sur Fernando Torres. L’arbitre surprit tout son monde en brandissant le carton rouge au milieu de terrain chilien. A dix et mené 2-0, on ne donnait pas cher de la peau des Chiliens dans ce match pour le moins mal engagé. Plus calmes après la pause, ils réduisirent le score par Millar (47ème) qui prit Casillas à contre-pied d’une frappe détournée par un défenseur espagnol. 2-1, il était temps de fermer la boutique et d’attendre de voir ce qui se passe dans l’autre match, Suisse-Honduras. Comme le score n’évolua pas là-bas, le jeu s’arrêta progressivement ici entre Espagnols et Chiliens, satisfaits…

La Suisse n’a donc pas été capable de battre le Honduras. Il passe donc, logiquement, à la trappe. Leur victoire heureuse face à l’Espagne laissait penser qu’elle avait toutes les chances de sortir de ce groupe. Mais sans ambition dans le jeu, elle a perdu de peu face au Chili et a été neutralisée, ce soir, par les Centroaméricains. A croire que les Helvètes avaient tout donné lors du premier match…Par conséquent, le Mondial sud-africain ne regrettera pas cette Suisse frileuse et passera vite à autre chose… Avec ce 0-0, le Honduras marque son premier point dans cette Coupe du Monde mais repart à la maison sans avoir inscrit le moindre but, comme l’Algérie. Pour leur grand retour sur la scène internationale, les Honduriens ont plutôt fait bonne figure mais étaient trop limités pour espérer mieux.

Ainsi, en 1/8ème, l’Espagne affrontera le Portugal dans le derby de la péninsule ibérique, qui s’annonce électrique. Le Chili tentera de créer la surprise face au Brésil dans un remake du 1/8ème de finale de 1998. A l’époque, le Brésil de Ronaldo avait battu sèchement le Chili de Zamorano 4-1. Qu’en sera-t-il en 2010 ?

PL







Buts : Millar (47e) pour le Chili - Villa (23e), Iniesta (36e) pour l'Espagne
Ce score peut paraître serré, d'autant plus si on sait que le Chili a joué à 10, à partir de la 38ème minute, à la suite de l'expulsion injustifiée de Estrada. Et pourtant, les Espagnols ont maitrisé la partie : précision des passes, grandes qualités techniques de tous les joueurs, défense solide, joueurs exceptionnels tels Inesta, Pujol ou David Villa, sans parler de Fabregas ou Xavi Alonso. On eut l'impression que l'équipe de Del Bosque ne forçait pas et que, si la nécessité se faisait sentir, il suffisait d'appuyer sur l'accélérateur pour inscrire un but. Les Champions d'Europe seront durs à battre et leur rencontre des 1/8èmes de finale contre le Portugal devrait être un choc d'une âpre intensité.

Le Chili a, répétons-le, une très belle équipe et sa qualification, malgré cette défaite, n'est que justice. Avec 2 avants de la classe de Beauséjour et Sanchez, le Chili aurait une carte importante à jouer sauf qu'il tombe, au tour suivant, contre le Brésil... Et ce serait une grosse surprise si cette dernière s'inclinait. Je mise sur le Brésil, mais, après tout, 2 ex-Champions du monde ont déjà été éliminés (France et Italie), alors pourquoi pas le grand Brésil (et puis, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Uruguay, elles aussi ex-vainqueurs du Mondial, sont encore piste, même si les 2 premières se rencontrent dimanche...).

La Suisse et le Honduras n'ont pas réussi à se départager, ni même à inscrire le moindre but, dans l'autre rencontre de la soirée. La Nati, qui avait encore une chance de se qualifier avant ce match, a dominé l'ensemble de la partie. Mais ses limites offensives sont une nouvelle fois apparues au grand jour. La formation d'Ottmar Hitzfeld a eu beaucoup d'occasions de but, mais elle n'est pas parvenue à en convertir une seule.


Les affiches des huitièmes de finale seront donc les suivantes (1er match à 16H, le second à 20H30) :

Samedi (demain) : Uruguay/Corée du Sud ; USA/Ghana
Dimanche : Allemagne/Angleterre ; Argentine/Mexique
Lundi : Pay-Bas/Slovaquie ; Espagne/Portugal
Mardi : Paraguay/Japon ; Brésil/Chili

Parions sur : Uruguay, USA, Allemagne, Argentine, Pays-Bas, Espagne, Japon et Brésil en quarts de finale. Soit seulement 3 équipes européennes, 4 américaines et 1 asiatique. Mais comme depuis le début de ce Mondial les surprises sont de règle...

AA

Portugal-Brésil : 0-0 et Corée du Nord-Côte d'Ivoire : 0-3



Crédits photo : Panoramic

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Pas de changement dans ce groupe G à l’issue de cette troisième et dernière journée ! Brésil et Portugal tenaient, respectivement, les deux premières places qualificatives en 1/8ème de finale. Le duel entre les « faux frères » cet après-midi n’a pas bouleversé la hiérarchie déjà établie dans cette poule. Pour la Côte d’Ivoire, le miracle ne pouvait, quoi qu’il en soit, pas avoir lieu. Les Eléphants quittent néanmoins la compétition sur une bonne note.

On attendait beaucoup de l’opposition entre la Seleção brésilienne et la Selecção portugaise, qui s’apparentait à un match au sommet. L’enjeu était quand même présent : la première place du groupe qui pourrait éventuellement permettre d’éviter l’Espagne en 1/8ème, si, bien sûr, cette dernière se qualifie ce soir. Mais la rencontre fut âpre et assez fermée. L’organisation tactique des Lusitaniens a bien su contrer l’animation offensive brésilienne, très souvent bloquée dans les trente derniers mètres. Résultat : les hommes de Dunga durent tenter des frappes lointaines qui ne furent pas d’un grand danger. Autre constance : les gros duels. Les deux sélections, historiquement et footballistiquement très proches, n’y allèrent pas avec le dos de la cuillère, notamment en première mi-temps où pas moins de sept cartons jaunes furent distribués par l’arbitre ! Heureusement, la deuxième période fut plus calme à ce niveau. Dominés dans la possession du ballon, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo se procurèrent néanmoins les plus grosses occasions de but. La plus chaude alerte fut assurément ce tir de Raul Meireles (60ème) dans les six mètres que l’excellent Júlio César détourna du bout des doigts en corner. Le gardien brésilien, qui évolue en Italie à l’Inter de Milan, est certainement le meilleur portier de ce premier tour. Voilà encore une idée reçue qui part en éclat car, en effet, le poste de gardien est historiquement considéré comme le point faible des Auriverde. Avec ce score nul et vierge, le Brésil termine devant son adversaire du jour qui a assuré, définitivement, sa deuxième place. Le match fut quelque peu décevant mais il a mis en lumière le fait que sur le plan défensif, les deux équipes sont prêtes aux confrontations à élimination directe. On espère que leurs individualités seront également plus inspirées et motivées dans ces mêmes prochaines confrontations…

La Côte d’Ivoire quitte donc l’Afrique du Sud sur une belle victoire 3-0 (buts de Touré 14ème, Romaric 20ème et Kalou, 82ème) face à la Corée du Nord. Le résultat aurait pu être bien plus large même si au final, cela n’aurait rien changé au destin des Ivoiriens, irrémédiablement éliminés de ce premier tour. Pauvres Ivoiriens qui, pour la deuxième fois consécutive, ont été reversés dans un groupe, à défaut d’être de la mort, très relevé. Les coéquipiers de Didier Drogba ont sans doute raté le coche dans le match inaugural contre le Portugal (0-0), un match qui était à leur portée. Le carton lusitanien face aux Nord-Coréens (7-0) sonnait le glas des espoirs des joueurs dirigés par Sven-Göran Eriksson. Dommage, c’était sans doute le dernier Mondial de la génération Drogba…

La Corée du Nord a fait ce qu’elle a pu mais que pouvait-on espérer de plus d’une sélection venant d’un pays fermé, coupé du monde entier. Après avoir séduit face au Brésil, l’équipe nord-coréenne a sombré corps et âmes contre le Portugal et la Côte d’Ivoire. Il faut souligner que cette sélection asiatique a joué avec ses moyens mais n’a jamais bétonné. Ce qui est tout à leur honneur. Mais que vont devenir les joueurs après cette Coupe du Monde au bilan statistique difficile ?...

A suivre ce soir, les chocs Chili-Espagne et Suisse-Honduras afin de déterminer les prochains adversaires des Brésiliens et Portugais. La péninsule ibérique est en grand danger ! Les Champions d’Europe en titre seront-ils relever le défi chilien et continuer le chemin en Afrique du Sud ? Tout pourrait se jouer à la différence de but si la Suisse bat le supposé « petit » Honduras…

PL







Le 2 pays lusophones se sont très bien compris ! On a eu l'impression qu'il y avait un non-dit (!) explicite : partager le nul permettait de ne pas se faire "bobo". Le Brésil terminait premier (mais comme on ne connait pas le premier de la poule G dont les matchs se jouent ce soir, le Brésil pensait-il éviter l'Espagne...même pas sûre de se qualifier !) et le Portugal assurait sa qualification... D'où ce match viril dont les défenses, très solides, prirent le dessus. D'où ce match dont on ne peut pas tirer d'enseignement. D'autant moins que les vedettes furent discrètes ou absentes : C.Ronaldo n'a pas été aussi déterminant qu'il sait l'être habituellement, Deco était blessé. Quant au Brésil, Kaka et Robinho ne jouaient pas...

La Côte d'Ivoire a enfin gagné un match et quitte ce Mondial déçue. Les 3 buts qu'elle a marqués (Touré 14’, Romaric 20’ et Kalou 82’) sont insuffisants.Même les autres occasions gâchées par les Ivoiriens n'auraient servi à rien... Dommage !

AA

jeudi 24 juin 2010

Cameroun/Pays-bas : 1-2 et Danemark-Japon : 1-3



Crédits photo : Reuters






Crédits photo : Reuters





Dans l’unique match à enjeu de la soirée, le Japon a maté le Danemark et s'est qualifié pour les 1/8èmes de finale ! Pourtant, avant le début de la compétition, ils n’étaient guère nombreux à miser le moindre yen sur la capacité de cette sélection à sortir de cette poule E équilibrée. Comme en 2002, le pays du soleil levant accompagnera la Corée du Sud à ce stade de la compétition. C’est une confirmation, plus qu’une surprise. Le football asiatique a le vent en poupe !

Les Japonais ont prouvé que l’on pouvait mettre des buts sur coups francs directs avec Jabulani, le ballon du Mondial si décrié. D’un coup franc légèrement excentré à droite de la surface de réparation danoise, Honda ouvrit les hostilités (17ème) : le gardien danois, Sørensen, fut surpris par la trajectoire flottante de la frappe et accompagna du plongeon le ballon logé dans le petit filet. Coup de chance me direz-vous ? Que nenni ! Endo se chargea de convaincre les derniers sceptiques (30ème). Cette fois-ci, point de frappe flottante du gauche, place au coup franc brossé du droit ! Avec deux buts d’avance à la mi-temps, la sélection nippone repartait sereine en deuxième période. Obligé de prendre des risques, le Danemark sortait plus et revint quelque peu à la marque sur un pénalty, que l’on qualifiera de généreux, transformé en deux temps par Tomasson (81ème). Mais la Danish Dynamite devait absolument battre le Japon pour se qualifier… La mission devenait encore plus impossible quand Okazaki paracheva le triomphe nippon (87ème) après un festival technique de Honda, la vedette de cette étonnante équipe asiatique. 3-1, la victoire et la qualification des Japonais ne souffrent d’aucune discussion. En dominant à la régulière un Danemark vieillissant, le Japon s’inscrit dans la lignée des autres qualifiés pour les 1/8èmes de finale (Corée du Sud, Etats-Unis, Uruguay, Paraguay, Ghana, Mexique) qui bousculent l’échiquier du football mondial. Rafraîchissant !

Cameroun/Pays-Bas était sans enjeu particulier car les Africains était d’ores et déjà éliminés et les Bataves qualifiés. Les Néerlandais se sont, néanmoins, fait un plaisir d’asseoir leur domination sur ce groupe E en disposant de Camerounais démobilisés. Van Persie (36ème) et Huntelaar (83ème) concrétisèrent la supériorité des Oranje, qui enregistrait la rentrée (en cours de partie) de leur star Robben, remis de blessure. Les hommes de Paul Le Guen sauveront l'honneur par Eto’o sur un pénalty sévère (65ème). Mais Eto’o et ses coéquipiers repartent la tête basse avec trois défaites et une élimination logique. Depuis la Coupe du Monde 1990 en Italie où le Cameroun avait étonné le monde entier en atteignant les quarts de finale, on en attend souvent monts et merveilles des Lions Indomptables. Et on est souvent déçu également. L’édition 2010 n'a pas dérogé à la règle. Dommage. Paul Le Guen avait déjà réussi la performance de qualifier le Cameroun à ce Mondial, une qualification largement compromise à l’époque. Il a malheureusement échoué à donner un collectif solide à une sélection composée d’individualités de grande qualité.

Pour l’instant, les Pays-Bas sont la seule équipe avec l’Argentine à avoir remporté ses trois matchs de poule. Les hommes de Bert van Marwijk se positionnent encore plus comme un favori au titre suprême. La Slovaquie se dressera sur son chemin en 1/8ème de finale. Attention à l’excès de confiance, un défaut récurrent de la sélection hollandaise ! Quant aux Japonais, ils se frotteront au rugueux Paraguay dans une rencontre à la destinée incertaine…

PL







Si les Pays-Bas étaient d'ores et déjà qualifiés, le Japon et le Danemark restaient en course pour le deuxième billet qualificatif pour les huitièmes de finale dans le groupe E. Un nul suffisait aux Nippons alors que les Scandinaves devaient impérativement s'imposer pour passer.


Les Japonais se révèlent la grande surprise de ce Mondial, avec les USA. Très bons techniciens, rage de jouer et de marquer, ils firent plaisir aux spectateurs, ne relâchant jamais la pression. 3 buts (Honda 17’ Endo 30’ Okazaki 87’) dont les 2 premiers sur coups francs, le 3ème sur un slalom de Honda, le meilleur joueur de la partie et concurrent de L. Messi et C. Ronaldo pour le titre de meilleur joueur de ce Mondial. Tomasson à la 81’, après un penalty repoussé par le gardien mais repris victorieusement, entretint l'illusion pendant...6 minutes.

Les Pays-Bas terminent cette phase de poules avec trois victoires, le Cameroun quitte la Coupe du Monde avec trois défaites. Le contraste est cruel, les joueurs de Paul Le Guen et Samuel Eto'o n'ont pas réussi à redresser la tête et sauver l'honneur. Van Persie 36’ et Huntelaar 83’, ce dernier suite à un tir sur le poteau de Robben, enfin revenu, pour les 20 dernières minutes du match. Sans Robben, les Pays-Bas étaient forts. Avec lui, ils seront très forts ! Eto'o avait égalisé sur penalty.

Pays-Bas/Slovaquie, lundi prochain, et Paraguay-Japon, mardi, voilà un programme original en 1/8 ème de finale...

AA

Slovaquie-Italie : 3-2 et Paraguay/Nouvelle-Zélande : 0-0



Crédits photo : Panoramic



Crédits photo : Panoramic


Après les vice-champions du monde français, c’est au tour des champions du monde italiens de sortir dès le premier tour de cette Coupe du Monde sud-africaine ! La Squadra Azzura réédite une performance peu courante : une équipe championne du monde en titre qui ne passe pas le premier tour du Mondial suivant. Comme le Brésil en 1966 ou la France en 2002 ! Triste constat pour les hommes de Marcello Lippi mais une élimination qui n’a rien d’illogique… A l’instar de la France, l’Italie termine dernière de ce groupe F finalement remporté, sans briller, par le Paraguay suivi de la surprenante Slovaquie, bourreau des Italiens cet après-midi !

L’Italie a livré un match cauchemardesque. Incapables de se sublimer, les coéquipiers de Fabio Cannavaro ont été punis par le froid réalisme slovaque. Une qualité que l'on prête souvent aux Italiens. Deux buts de l'ancien Lillois Robert Vittek (11ème et 73ème) démontrèrent l’inattention criante de la défense italienne. Entre ces deux buts, les Italiens eurent toutes les peines du monde à se montrer dangereux, bien qu’ils monopolisèrent le cuir. Ils crurent même revenir à 1-1 quand l’attaquant réserviste Quagliarella vit sa frappe sauver sur la ligne par le défenseur Martin Skrtel (67ème). Le ballon avait-il franchi entièrement la ligne ? Les ralentis proposés en Mondiovision furent dans l’impossibilité de nous donner une réponse exacte. Ce qui donne du poids à l’argument des « anti-vidéo ». En effet, dans le cas d’espèce, la vidéo n’a pas apporté de réponse. Quoi qu’il en soit, l’arbitre du match, qui, lui, ne possède pas d’écran de télé, refusa le but sans tergiverser. En fait, les Italiens jetèrent toute leur énergie du désespoir à 2-0. Fatiguée, la sélection slovaque recula et les coups de boutoir italiens se montrèrent, par la même occasion, plus percutants. A la 81ème, Di Natale redonna espoir à toute l’Italie. Quatre minutes plus tard, Quagliarella pensait avoir apporté une égalisation inespérée à son équipe. Mais l’arbitre de touche leva promptement son drapeau afin de signaler une position de hors-jeu peu évidente. Les Italiens crièrent au scandale car ce but, en fonction du résultat de l’autre match, les aurait qualifiés in-extremis. Au contraire, c’est Kopunek qui ajouta en contre un troisième but, d’un subtil lob, pour la Slovaquie (89ème) sur une nouvelle faute d’inattention de la défense italienne. Mais le match entra dans un dénouement fou : à la 92ème, Quagliarella réduisit la marque d’un lob magnifique. Il restait alors trois minutes dans le temps additionnel mais le score allait en rester là. Les Italiens ont réagi bien trop tard dans cette rencontre pour pouvoir obtenir mieux et passer, ric-rac, ce premier tour.

Dans l’autre match du groupe, Paraguay et Nouvelle-Zélande se sont quittés sur un score nul et vierge qui élimine les Océaniens. Les joueurs du bout du monde repartent invaincus d’Afrique du Sud, ce qui représente une petite surprise. Mais leurs trois matchs nuls s’avèrent insuffisants au final car c’est la Slovaquie qui aura droit de disputer les 1/8èmes de finale. Enfin, un petit mot sur le Paraguay qui termine en tête de ce curieux groupe F. Les Sud-Américains ont bien géré leur affaire mais il leur faudra plus d’entrain offensif avant d’entamer les matchs à élimination directe. Sous peine de vite disparaître...




Ce soir, on connaîtra les adversaires du Paraguay et de la Slovaquie avec la troisième journée du groupe E et un Danemark-Japon décisif pour la deuxième place qualificative aux 1/8èmes de finale…

PL

mercredi 23 juin 2010

Ghana-Allemagne : 0-1 et Australie-Serbie : 2-1



Crédits photo : Panoramic



Crédits photo : Panoramic


Encore une troisième journée à suspense ! Après la poule C tout à l’heure, le groupe D nous a offerts, ce soir, des duels à distance indécis où chaque but remettait en selle telle ou telle équipe. Au final, Allemagne et Ghana se qualifient pour la suite de la compétition.

Le match opposant le Ghana et l’Allemagne constitua, certainement, le match le plus relevé de ce Mondial jusqu’à présent : peu d’erreurs techniques, peu de coups de sifflets de l’arbitre, des occasions de but, des gestes techniques : bref, un match équilibré où le ballon « vivait » en permanence ! Un match qui aurait pu pencher côté ghanéen tant les Africains ratèrent nombre de ballons dangereux dans la zone de vérité. Ils n’eurent cesse de pécher par individualisme ou manque de simplicité dans le geste final. Parfois bousculée, la Nationalmannschaft eut néanmoins la maîtrise du ballon en milieu de terrain et joua, comme toujours, sans calcul. C’est finalement un exploit de Mesut Özil (60ème) qui rassura toute l’Allemagne : le joueur d’origine turque logea une frappe sèche et précise dans le petit filet du but de Kingson, le portier de la Black Star. Au vu des trois matchs de poule, Allemands et Ghanéens méritent leur qualification en 1/8ème de finale.

Et pourtant… La qualification ghanéenne n’a tenu qu’à un but…serbe ! Menée de deux buts (Cahill, 69ème et Holman, 73ème) par l’Australie, la Serbie réduisit l’écart grâce à l’opportunisme de Pantelic (84ème). Les dernières minutes furent passionnantes et passionnées car une égalisation des Serbes aurait pu tout chambouler ! L’équipe des Balkans poussa, un peu tard, et réclama, à tort, un pénalty (90ème) suite à une main australienne. Malgré les énormes occasions de contre des Océaniens, le match se termina sur ce score de 2-1, qui élimine ces deux adversaires du soir de la Coupe du Monde. Handicapés par leur grosse claque initiale (défaite 4-0 face à l’Allemagne), les Aussies partaient de trop loin, dans ce groupe D homogène, pour espérer un miracle. Ils y crurent pourtant quelques minutes en menant 2-0. Mais c’est bien cette différence de buts défavorable (-3) qui les renvoie chez eux au détriment du Ghana. Quant à la Serbie, elle a déçu…une nouvelle fois !

En 1/8ème de finale, l’Allemagne se frottera à l’Angleterre, pour un classique de la Coupe du Monde. De son côté, le Ghana affrontera les Etats-Unis dans un match qui s’annonce très ouvert…

PL









Encore du suspens, ce soir ! Si la Serbie avait arraché le nul, elle se qualifiait au détriment du Ghana !


Allemagne/Ghana fut un match entre 2 équipes solides qui opposa une attaque technique allemande (où il manquait Klose, suspendu) à une impressionnante défense africaine : John Mensah est une forteresse à lui tout seul. La Manschaft mérite sa victoire, acquise par un but de Ozil à la 60ème minute. Non pas que les Ghanéens aient démérité : ils eurent de nombreuses occasions de marquer, mais on sentait les Allemands plus organisés et stables. Et finalement, on a de quoi être satisfait, pour l'équité sportive, que les 2 équipes se qualifient.

L'Allemagne rencontrera l'Angleterre dans un choc qui, on l'espère, se déroulera uniquement sur le terrain...
Le Ghana se mesurera aux Etats-Unis, révélation de ce premier tour. Nul doute que ce sera une rencontre pleine de générosité et certainement attrayante. Notons que les Black Stars seront probablement la seule équipe africaine qualifiée pour les 1/8èmes de finale, car la Côte d'Ivoire devrait être éliminée... Dommage car ce Mondial a lieu en terre africaine et, de plus, les joueurs d'Afrique noire et du Maghreb apportent tellement au football européen...
Mes 2 favoris : l'Allemagne et les USA.

L'Australie signe la seconde victoire de son histoire en Coupe du monde, la première sur une nation européenne. Et ma foi, malgré son élimination, elle fut autant une surprise que la Serbie (malgré sa victoire peu probante sur 10 joueurs allemands) fut une grosse déception : rappelons que cette dernière emporta la poule éliminatoire dans laquelle la France se qualifia grâce à la main de T. Henry (cela augurait déjà de la future prestation des Français...).
Après que Cahill 69’et Holman 73’ eurent marqué, Pantelic réduisit la marque à la 84'.

AA

Etats-Unis/Algérie : 1-0 et Slovénie-Angleterre : 0-1



Crédits photo : Panoramic



Crédits photo : Reuters


Quel final extraordinaire cet Etats-Unis/Algérie vient de nous offrir ! Un but « assassin », mais tellement mérité, dans le temps additionnel de Landon Donovan a changé le destin de ce groupe C. Avant le but de l’Américain, les Slovènes étaient qualifiés pour les 1/8èmes de finale ; après, ils n’avaient plus que leurs larmes pour manifester la détresse de leur élimination… C’est cruel mais c’est aussi toute la beauté du football !

Ce match entre Américains et Algériens restera, sans conteste, comme un des moments forts de ce Mondial sud-africain ! Les deux équipes, joueuses, ont offert un spectacle enthousiasmant cet après-midi. L’Algérie d’abord. Elle se montra bien plus animée d’intentions offensives que lors des deux matchs précédents. Et comme par hasard, elle délivra, de loin, sa meilleure performance. Malheureusement, elle repart avec une nouvelle courte défaite. Le scénario de la journée fit que les Algériens auraient pu entrevoir la qualification. Au petit jeu des calculs, il aurait fallu gagner par deux buts d’écarts. Hélas, les Fennecs ont été incapables d’inscrire le moindre but dans cette Coupe du Monde, malgré de nombreuses occasions, et notamment une barre (Djebbour à la 6ème), aujourd’hui face aux Etats-Unis. Une statistique « nulle » qu’ils partagent, pour l’instant, avec les Honduriens (à qui ils restent encore un match à disputer). Les hommes de Rabah Saadane peuvent, cependant, repartir la tête haute. Après 24 ans d’absence, l’Algérie a fait un retour honorable en Coupe du Monde. Espérons que ce Mondial 2010 marque le début d’une nouvelle ère pour le football algérien !

Les Américains, eux, reviennent de loin. Du diable vauvert, pourrait-on dire, si l’on se réfère à la couleur du maillot algérien ! La délivrance est arrivée à la 91ème minute, mais qu'est-ce que les Etatsuniens ont pu galérer pour venir à bout d’un gardien algérien, M'Bolhi, en feu ! Une fois encore, l’arbitrage fut en leur défaveur avec un nouveau but refusé (20ème) pour un hors-jeu imaginaire. On en était à désespérer de voir cette belle sélection d’outre-Atlantique repartir chez elle quand survint le miracle ! Un miracle signé Landon Donovan, l’un des meilleurs joueurs de ce Mondial. Cette victoire, à l’arraché, face à l’Algérie et cette qualification relèvent de la justice sportive tant les Yankees séduisent avec leur football dirigé constamment vers l’avant. On retrouvera avec plaisir les Howard, Bocanegra (le Rennais), Bradley, Dempsey (un super, celui-là !), Donovan et autre Altidore en…1/8ème de finale !

Dans l’autre rencontre, les Anglais ont battu petitement la Slovénie grâce à un but de Jermain Defoe (23ème). Ce but qualifie une Angleterre, qui aura été, dans ce groupe C, tout sauf souveraine. Les Anglais passent par la petite porte et ont intérêt à montrer autre chose s’ils veulent voir plus loin dans ce Mondial… Finalement, ce sont donc les Slovènes qui restent à quai. Pour le deuxième Mondial de son histoire, l’équipe des Balkans a laissé une impression mitigée ici en Afrique du Sud. Pourtant en position favorable avant cette dernière journée, elle est la grande perdante de ce groupe. Réaliste face à l’Algérie, chanceuse face aux Etats-Unis et malheureuse tout à l’heure face à l’Angleterre. Voilà les trois adjectifs qui résument la Coupe du Monde de la Slovénie.

A suivre Ghana-Allemagne et Australie-Serbie pour connaître les adversaires des Etats-Unis et de l’Angleterre…

PL







A la 90 ème minute, l'Angleterre et la Slovénie étaient qualifiées. Une minute plus tard, les E-U ayant marqué par leur vedette Donovan, la Slovénie était éliminée au profit des Nord-Américains ! Le football est cruel !

Les Etats-Uniens, sous l'œil de Bill Clinton, n'ont certainement pas démérité : bien au contraire, leurs multiples attaques se sont heurtées à un grand gardien algérien, M'Bolhi. N'oublions pas non plus qu'ils furent volés d'une victoire contre les Slovènes... Justice est faite. Dommage que ce soit aux dépens d'une excellente équipe d'Algérie...
J'ajoute que nous avons assisté à un match plein, les 2 équipes s'illustrant par des actions offensives, le plus souvent en profondeur, et donc d'actions dangereuses.

Quant aux Anglais, ils se qualifient difficilement, en ayant marqué à la 23ème minute par l'entrant Defoë. Songez que si les Slovènes avaient égalisé, ils se seraient qualifiés aux dépens...de l'Angleterre !

Il se pourrait fort que nous assistions à un Allemagne/Angleterre au prochain tour !

AA

mardi 22 juin 2010

Argentine-Grèce : 2-0 et Nigéria-Corée du Sud : 2-2



Crédits photo : Panoramic



Crédits photo : Panoramic

Le groupe B a rendu son verdict : Argentine et Corée du Sud continuent leur chemin dans cette Coupe du Monde ! Un résultat final qui n’a rien de surprenant, ces deux sélections partaient en ballotage favorable avant cette dernière journée aussi bien au niveau comptable qu’au niveau de l’impression générale dans le jeu.

A tout seigneur, tout honneur, l’Argentine a géré tranquillement son affaire ce soir contre la Grèce. Maradona s’est même payé le luxe de faire une large revue d’effectif. C’est donc une Argentine-bis qui a disposé, sans forcer, d’une équipe de Grèce fidèle à son image : frileuse, peureuse et purement athlétique. L’entraîneur de la sélection grecque, Otto Rehaggel, n’aura jamais pris un seul risque dans cette rencontre pourtant décisive. Le pauvre attaquant Samaras courut dans tous les sens mais ne fut jamais aidé par ses coéquipiers, trop occupés à défendre. Le scénario et le résultat final de l’autre match aurait dû amener à plus d’audace côté grec. Il n’en fut rien, les Grecs sont éliminés. Tant pis pour eux et tant mieux pour nous et le spectacle !

Les deux buts de l’Albiceleste arrivèrent tardivement : Demichelis, en deux temps, fusilla Tzorvas sur un corner (77ème) et Palermo, le vétéran de Boca Junior, se trouva à l’affût pour reprendre victorieusement un tir repoussé de Messi (89ème). L’addition aurait pu être plus lourde mais les coéquipiers de Lionel Messi assurent l’essentiel : ils restent sur une dynamique, toujours importante, de victoires et ont prouvé à leur(s) futur(s) adversaire(s) que l’Argentine possédait un banc de très grande qualité. On a hâte de revoir les Sud-Américains sur les tours à élimination directe ! Une toute autre compétition commence. Prochaine étape : le Mexique. Une belle affiche en perspective !

L’autre match, lui aussi décisif pour les deux équipes, a connu un scénario prenant. Vite mené au score (but d’Uche à la 12ème), les Coréens retournèrent la situation en égalisant sur un but heureux de Lee (38ème) et en prenant l’avantage sur un coup franc malin du Monégasque Park (49ème). En revenant à 2-2, suite à un pénalty d’Aiyegbeni (69ème), les Nigérians ont donné au match une tournure folle dans le dernier quart d’heure. Les Africains jetèrent toutes leurs forces pour inscrire les deux buts qui les auraient qualifiés pour les 1/8èmes de finale. En vain, malgré des occasions énormes. Mais saluons le panache du Nigéria ! C’est la Corée du Sud qui termine donc deuxième de ce groupe. Au vu de leurs matchs, toujours ouverts et intéressants, ils méritent ce sésame qui leur ouvre le droit d’affronter l’Uruguay en 1/8ème de finale. Une opposition de style qui promet !

PL








Une équipe d'Argentine dominatrice, un Messi que l'on a vu sur quelques accélérations seulement, mais décisives : la Grèce a confirmé qu'elle n'était plus au niveau et son élimination est normale.
Buts: Demichelis 77’; Palermo 89’
A noter que Maradona a permis à Tevez et Higuain de se reposer. A vrai dire, les remplaçants étaient de luxe : Milito, l'Interiste, et Aguero. Certes, l'Argentine sans Messi est une équipe de bon niveau. Avec sa vedette, elle est capable de tout et notamment de devenir Championne du Monde.

Le Nigéria et la Corée du Sud nous ont offert un match techniquement moyen, mais intense. Il aurait suffi que le Nigéria marque un but de plus pour se retrouver qualifié.
Buts pour le Nigéria: Uche 12’; Aiyegbeni 69’ (pen.). Pour la Corée : Lee 38’; Park 49’.

En1/8ème de finale : Argentine/Mexique et Uruguay/Corée du Sud. 3 équipes sur 4 d'Amérique du Sud ou Centrale. Il reste encore le Brésil, le Chili, le Paraguay...sans compter les Américains du Nord que sont les Etats-Unis !

AA

France-Afrique du Sud : 1-2 et Mexique-Uruguay : 0-1


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Crédits photo : Panoramic

Après France-Afrique du Sud, voici les notes (sur 10) des joueurs de l'Equipe de France :


Hugo Lloris : 4. Une sortie hasardeuse qui coûte le premier but sud-africain (20ème). Complètement sonné par son erreur, il erra dans ses cages jusqu’à la fin de la première mi-temps même s’il repoussa de belle manière une frappe de MPhela (43ème). Ayant repris ses esprits en deuxième période, il fut crédité d’une performance plus digne de son statut avec des parades décisives (57ème, 72ème et 92ème). Un match difficile pour le Lyonnais, qui, on l’espère, aura beaucoup appris de cette première compétition internationale…

Bacary Sagna : 4,5. Comme à son habitude, il a plutôt bien bouché son couloir droit et s’est bien battu. En revanche, son apport offensif fut inexistant en première mi-temps. Il amène le but par une belle montée décidée. L’un des rares joueurs français à qui on ne peut pas reprocher son attitude sur le terrain dans ce Mondial.

William Gallas : 3,5. Il n’a toujours pas donné de gage de confiance à sa défense et est apparu bien hésitant sur certains ballons, notamment en première mi-temps. Un tantinet plus à l’aise dans les quarante-cinq dernières minutes quand les Bafana Bafana baissèrent nettement d’intensité. Un Mondial indigne, sur le terrain, de son statut d'ancien.

Sébastien Squillaci : 3,5. Une entrée difficile. Dans son style caractéristique, il a bien dégagé quelques ballons dangereux mais il n’a pas paru à l’aise en compagnie de Gallas. Son jeu de tête n’aura pas été utile aussi défensivement qu’offensivement. Difficile de le juger positivement sur ce match très particulier.

Gael Clichy : 4. Un bon début de match jusqu’à l’expulsion de Gourcuff puis un peu de malchance dans son duel qui aboutit au 2ème but (37ème) et une activité moindre dans la relance et la construction du jeu. Il n’a pas beaucoup plus convaincu qu’Evra sur son côté gauche.

Alou Diarra : 3. En très grande difficulté tout au long du match où il aura beaucoup couru dans le vide. Peut-être inhibé par son rôle exceptionnel de capitaine. En cause sur le deuxième but des Sudafs où un raté permet à l’excellent Tshabalala de centrer… Un match à oublier pour le Bordelais, capable de peser beaucoup plus sur le jeu et dans l’impact.
Remplacé à la 82ème minute par Sidney Govou. Le joueur « symbole » de l'ère Domenech a fait une entrée fantomatique. Sur les quelques ballons touchés, il a montré, si besoin était, que sa place de titulaire en Bleu était un malentendu…

Yohan Gourcuff : 0. Le grand malheureux de ce France-Afrique du Sud… Un début de match prometteur avec de l’envie, de la volonté de diriger le jeu et d’amener le danger sur coups de pied arrêtés. Stoppé brutalement dans son élan par une incompréhensible expulsion (25ème), qui méritait tout au plus un jaune. Un mondial cauchemardesque pour le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux !

Abou diaby : 3,5. A l’image de son compère Diarra, il fut souvent pris en défaut à partir du moment où les Bleus évoluèrent en infériorité numérique. Devenu titulaire sur le tard, le Gunner ne pouvait pas supporter toute la charge des espoirs qu’il avait fait naître de son match face à l’Uruguay. Une performance quelconque aujourd’hui.

André-Pierre Gignac : 3,5. Des appels, du mouvement mais rien de bien concret ou de dangereux. Il a gâché aussi quelques bons ballons devant le but. Moins en vue, forcément, après l’expulsion de Gourcuff. On est en droit de s’interroger sur son réel niveau international…
Remplacé par Malouda (46ème) : 5,5. Auteur d’une entrée intéressante sur le plan technique et de la puissance physique. Il marque l’unique but français de ce Mondial et permet à la France de ne pas repartir « Fanny » d’Afrique du Sud. Très certainement, le Français le plus en forme de ce Mondial mais…

Franck Ribéry : 3,5. Invisible en première mi-temps, il a raté beaucoup de dribbles. Un peu mieux en deuxième, il a continué sur sa lancée des derniers matchs en faisant constamment les mauvais choix. Il s’arrache néanmoins pour offrir sur un plateau le but de la réduction du score à Malouda. Sur le terrain, le joueur du Bayern Munich aura énormément déçu au cours de cette Coupe du Monde…

Djibrill Cissé : 4,5. Il a fait du « Cissé » : des longues courses, des tirs impossibles, des positions de hors-jeu. Cependant, il a gagné quelques duels intéressants dans la zone de vérité et a été plus facilement trouvé par ses partenaires que son prédécesseur. Lui, au moins, resta bien en place à la pointe de l’attaque. A dix, ce fut plus difficile pour lui de voir le ballon. Vite sorti en deuxième mi-temps, Djibrill a quand même montré qu’on aurait dû un petit peu plus compter sur lui…
Remplacé par Thierry Henry à la 55ème. Le meilleur buteur de l’histoire des Bleus a fait une entrée digne de sa carrière internationale. Même s’il ne fait plus la différence comme avant, son apport technique et « mental » mérite d’être souligné pour ce qui est très certainement sa dernière apparition en équipe de France. A l’instar d’anciens de 1998, « Titi » termine sa carrière en Bleu d’une drôle de manière. Dommage…















PL


Bah voilà, la Coupe du Monde est déjà finie pour les Bleus… Ils terminent à une peu glorieuse dernière place de ce groupe A. Dire que certains avaient annoncé que l’on avait « touché le jackpot » au moment du tirage au sort des poules (décembre 2009)… Le match nul inaugural face à l’Uruguay avait été pourtant rassurant sur la consistance de cette sélection à tenir tête à de bonnes équipes. Mais minés par des problèmes internes et par des insuffisances criantes dans le jeu et au niveau des individualités, les hommes de Raymond Domenech ont explosé, avant même l’envol. Si l’on ne s’en tient qu’au terrain, les Bleus ont montré une bien piètre image d’eux-mêmes et du football français. Auréolé d’un titre officieux de « vice-champion du monde » au départ, la France repart, un peu comme en 2002, la tête bien basse et le regard honteux. Personne en France et dans le monde ne regrettera cette équipe et ce sélectionneur. Une page noire se tourne… Pas sûr que les suivantes annoncent la couleur…

Finalement, c’est l’Uruguay qui termine en tête de ce groupe A après sa victoire face au Mexique. Il aurait été dommageable que l’indigence française permette aux Bafana Bafana de voir les 1/8èmes de finale. Le Mexique prend le deuxième ticket pour la seconde phase de la Coupe du Monde. Et c’est loin d’être immérité… Quant aux Sudafs, ils rentrent dans l’histoire comme étant le premier pays organisateur à ne pas passer le premier tour de la Coupe du Monde. Bien limités (malgré leur victoire face à la France), les Sud-Africains n’ont pas été ridicules et ont fait honneur, eux, à leur pays !





PL





L'équipe de France aura bu le calice jusqu'à la lie.

Un début poussif, l'exclusion de Gourcuff (26e) méritée, puis 2 buts de l'Afrique du Sud (Khumalo, 20e, et Mphela, 37e) et de multiples occasions qu'elle ne concrétisa pas. Anecdotiquement, Malouda réduisit la marque à la 70e.
Les Bafanas Bafanas ont cru qu'ils pouvaient se qualifier, l'Uruguay menant pendant une grande partie de la rencontre par 1 à 0 et se qualifiant, finalement, avec le Mexique. La France terminant dernière de ce groupe réputé le plus facile...
Des Français très faibles, à l'image de Lloris et du 1er but sud-africain dont il est responsable, du fait d'une mauvaise sortie sur un corner. Seuls, Malouda, entré à la mi-temps, et Henry entré en milieu de seconde mi-temps, ont émergé quelque peu du naufrage.

Domenech s'est même permis de faire entrer Govou, le plus mauvais joueur français des 6 dernières rencontres... Pourquoi cette mansuétude envers ce joueur ? Domenech n'a toujours rien compris : "Générosité, cœur, solidarité ; cette équipe a un vrai potentiel", voici ses premiers mots à la fin du match ! En outre, il a refusé de serrer la main de l'entraineur sud-africain, le Brésilien champion du monde, Pareira... Personne ne sait pourquoi...

Supplice, calvaire, désastre, cauchemar, drame...voilà les mots qui nous vinrent pendant ce match de la part d'une équipe française ridiculisée...

Nous allons maintenant assister à l'hallali finale...

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