mercredi 28 avril 2010

"Mot Dit" du jour (11)

« Je préfère déplaire au Monde que d'empêcher, par mon silence, la manifestation de la vérité, quelle qu'elle soit. »
(Brice Hortefeux, 20minutes.fr, 28/04/2010, droit de réponse publié dans Le Monde)


Décidément, le monde politico-médiatique se fait tout un Monde de cette histoire de niqab. Après « l’Edit de Nantes » (par lequel le roi de France, Henri IV, reconnaît la liberté de culte aux protestants en 1598), voici « l’affaire de Nantes » qui vise, cette fois-ci, l’islam. Et au contraire de l’édit, pas sûr que l’histoire retienne cette affaire ou ladite loi à venir…

Dans un éditorial agressif (édition de lundi*), le quotidien dit de référence avait appelé à la
« déchéance ministérielle » de Brice Hortefeux (Ministre de l’Intérieur), fustigé sur sa gestion du « dossier Burqa » et ses agissements dans l’affaire de Nantes. Comme il en a la possibilité, Monsieur le Ministre a répliqué par un droit de réponse** dans les colonnes du Monde. Un droit de réponse que le « Mot Dit » du jour ne pouvait passer sous silence ! Prêtons donc, si vous le voulez bien, l’oreille à ce « bruit de fond » qui fait écho sur le Net…

Par sa réplique écrite, Monsieur le Ministre aura mis quelques jours à briser la loi du silence médiatique. Dans ce droit de réponse, Monsieur le Ministre chasse à grand bruit l’argumentation de l’éditorialiste du Monde. A la face du Monde, Monsieur le Ministre déclare ne pas avoir reconnu les valeurs du fameux quotidien du soir, à savoir « un attachement actif à la laïcité, un humanisme entier, un respect exigeant des droits des personnes ». Un fois de plus, Monsieur le Ministre aurait dû savoir que si la parole est d'argent, le silence est d'or.

Mais Monsieur le Ministre va plus loin. Selon lui, les propos de l’éditorialiste se rapprocheraient de l’argumentaire d’un certain Tariq Ramadan ! Plaît-il ? Au sein de la rédaction du journal « du soir », d’aucuns doivent se demander si Monsieur le Ministre ne se moque pas un petit peu du Monde

En outre, Monsieur le Ministre se positionne en disciple de la vérité ! Pour aller à l’encontre du « politiquement correct », il ne pouvait donc faire silence dans cette affaire. Car Monsieur le Ministre détient la vérité, « quelle qu’elle soit », et se doit de la manifester. Et pour ceux qui ne suivent pas Monsieur le Ministre, c’est silence dans les rangs ! Belle vision manichéenne… Mais n’en déplaise à Monsieur le Ministre, à chacun sa vérité !

D’ailleurs, à ce petit jeu de la vérité, il n’est pas dit que Monsieur le Ministre en ressorte gagnant, lui qui cultive à merveille l’art de déplaire. De déplaire à (presque) tout Le Monde



*http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/26/decheance-politique_1342684_3232.html#ens_id=1245449


**http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/28/l-affaire-de-nantes-et-le-politiquement-correct-par-brice-hortefeux_1343750_3232.html

mardi 27 avril 2010

"Mot Dit" du jour (10)

« On n'est pas là pour réclamer de l'argent. On est là pour réclamer d'être payés à la hauteur de la qualité de notre production et pour préserver notre compétitivité. »

(Fred Plasmans, céréalier de 42 ans basé dans l'Oise, Agence Reuters, 27/04/2010)


Loin de moi l’idée de juger le fond du problème vécu par les céréaliers, et par extension par le monde agricole, mais intéressons-nous plutôt à la forme de cette déclaration, heu, réclamation plutôt !

En effet, en usant d’une sorte d’antithèse* teintée, cela va de soi, d’ironie, le céréalier de l’Oise a fait sa propre réclame auprès des médias. Pourtant, les mamans le répètent souvent à leurs enfants : « Ce n’est pas beau de réclamer ! » Car notre agriculteur ne demande ni plus ni moins à l’Etat qu’une augmentation des revenus pour lui et l'ensemble de ses confrères.
« On n'est pas là pour réclamer de l'argent », oui mais « on est là pour réclamer d'être payés […] » : habile parallélisme d’argumentation ou joli effet de miroir mais qui ne laisse aucun doute sur le sens de la revendication !

Paradoxalement, les nombreux céréaliers, qui ont manifesté aujourd’hui dans les rues de Paris, ne veulent pas être payés…en nature ! Ils réclament à cor et à cri de l’argent frais ! De l’argent comptant surtout. En un an, leurs revenus ont chuté de 51% et le prix des céréales a reculé de 24% dans le cours mondial. Malheureusement pour eux, le prix actuel du marché est donc un prix de réclame. Un prix réduit, quoi…

Avec, notamment, la hausse des coûts de production et le durcissement des normes environnementales, les céréaliers doivent même se demander si le monde institutionnel ne se paye pas leur tête ! Toujours paradoxalement, ils payent un lourd tribut à une politique plus « écolo ». Pour eux, cette imposition de normes environnementales, exigeantes financièrement, ne paye pas de mine. Tout simplement. D’où leurs doléances qui feront certainement l’objet d’un nouveau registre de…réclamations !

Il est vrai qu’il est difficile de payer quotidiennement de sa personne pour assurer la production** journalière de céréales et de ne pas être payés à la hauteur de son dur labeur. Non, ce n'est pas le juste prix ! Mais la compétition mondiale est rude. Les cours mondiaux de la céréale donne, actuellement et depuis un moment, un rapport qualité-prix particulièrement défavorable aux céréaliers français. Or, la production de céréale, dans le vocable agricole, c’est de la « Grande culture » ! Mais à (très) petits revenus…



*figure de style qui consiste en un rapprochement, à l'intérieur d'une structure syntaxique binaire et équilibrée, de deux termes de même nature qui s'opposent sémantiquement)

** les céréaliers français ont l’une des meilleures productivités au monde

samedi 24 avril 2010

Sondage "Mot Dit" Blog

Amis lecteurs,

vous remarquerez sans aucun doute la présence d'un sondage en tête de page de "Mot Dit" Blog. Cela va me permettre de mesurer la qualité de mes "posts" ! Disons que c'est également un coup d'essai par rapport à cette fonctionnalité !

Je n'écris pas pour mon simple plaisir personnel mais surtout pour celui de "mes" lecteurs réguliers ou pas !

Je vous invite donc à répondre, en toute franchise, à cette question de sondage plus ou moins précise !

De plus, n'hésitez pas à faire des commentaires sur les articles, à vous abonner ou à devenir membre de ce blog, c'est gratuit ! Et c'est encourageant pour moi !

Merci !

Pierre

vendredi 23 avril 2010

"Mot Dit" du jour (9)

« Fais pas le malin, fais pas le malin, toi ! »
(Nicolas Sarkozy, LEXPRESS.fr, 23/10/2010)


Retour à la politique pour le « Mot Dit » du jour, qui est en fait un « Mot Dit » d’hier qui fait le « buzz » aujourd’hui en faisant écho à des paroles d’avant-hier ! Vous suivez ?

En déplacement, ce jeudi, à Chambéry pour fêter le 150ème anniversaire du rattachement de la Savoie à la France, Nicolas Sarkozy a eu un nouveau léger accrochage verbal avec un de ses concitoyens en plein bain de foule. Oh rien de bien méchant, vous me direz. Certes. Trois fois rien ? Peut-être. Trois points de moins dans sa cote de popularité aussi ? A voir.

Au plus bas dans les sondages, critiqué de toutes parts, y compris au sein même de son groupe parlementaire, Nicolas Sarkozy n’a pas été très inspiré en rabrouant de la sorte ce jeune chahuteur qui a eu le mauvais goût d’essuyer ostensiblement sa main sur son pull après avoir serré la sienne. Sans doute a-t-il été traversé par un esprit malin. Ou par un
« Malin génie » - qui sait ? -, car le Chef de l’Etat traverse une grave période de…doute politique !

Bien évidemment, tout le monde aura fait le rapprochement avec le désormais célèbre
« casse-toi pauv’ con ! » prononcé au Salon de l’Agriculture en 2008. Entre-temps, on appréciera néanmoins l’amélioration stylistique de l’interpellation présidentielle. Si le style reste volontairement direct avec l’emploi de l’impératif à la deuxième personne du singulier (pour se sentir plus proche du peuple ?), le vocabulaire est, cette fois-ci, moins familier, moins grossier. On notera même l’utilisation d’un procédé anaphorique, preuve que Nicolas Sarkozy a progressé dans sa communication agressive : « Fais pas le malin », virgule, « fais pas le malin, toi ! ». De même, l’emploi du pronom personnel « toi » renforce l’aspect frontal de « l’altercation » verbale. Mais malin comme un singe, le Président n’usera point de l’insulte, ce coup-ci ! Et comme ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces, Nicolas Sarkozy n’aura pas complètement dérapé avec ce jeune qui, il faut le reconnaître, a voulu jouer au plus malin : une fois mais pas deux !

Mais que le Président de la République se méfie pour 2012, parce qu’en divisant un malin par deux, cela donne : à malin, malin et demi ! A bon entendeur, salut !

jeudi 22 avril 2010

"Mot Dit" du jour (8)

« Cette défaite, on l'a concédé face à une bonne équipe du Bayern. Elle a bien fait tourner le ballon, elle a nous a bien fait courir. »

(Claude Puel, LeMonde.fr, 22/10/2010, après Bayern Munich-Lyon : 1-0)


Voilà encore un « Mot Dit » du jour footballistique qui me permet de donner libre cours à ma plume !

Ah c’est qu’ils ont été décevants les Lyonnais hier soir ! Au lieu de disputer au pas de charge cette demi-finale aller de Ligue des Champions, ils ont couru au plus pressé en voulant uniquement garder inviolées les cages d’Hugo Lloris... Pourtant, l’expulsion rapide de Franck Ribéry, peut-être perturbé par les rumeurs qui courent, aurait dû changer le court de la rencontre en faveur des Gones. En vain. Pire, les Lyonnais ont même trop vite perdu leur avantage numérique. Paradoxalement, ils se sont énervés, ne restreignant pas tout leur allant défensif. Quoi de plus logique, donc, de voir Jérémy Toulalan se faire expulser à son tour et laisser son équipe courir à sa propre perte…

Et le Bayern s’en est remis au talent de ses individualités « classe mondiale ». Il est vrai qu’un joueur comme Robben, ça ne court pas les rues ! Par les temps qui courent, et au vu de son investissement et de sa motivation, on peut même assurer que le vif néerlandais ne court pas après les filles dans les boîtes de nuit, lui… Quant à elles, les individualités lyonnaises (Lisandro, Delgado, Pjanic, Ederson) ont été transparentes. Pour faire trembler les filets, les hommes de Claude Puel pouvaient toujours courir ! C’est qu’il aime ça, courir, Claude Puel, lui l’ancien porteur d’eau de Monaco et amateur de course de fond… En tout cas, son plan tactique a failli, il n’a pas marché comme prévu. Ou souhaité.

Mais, comme le dit la fable de La Fontaine, « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » ! En effet, nous n’en sommes qu’à la mi-temps de cette demi-finale. L’Olympique Lyonnais, qui court toujours après les honneurs et la reconnaissance hexagonale, est condamné à courir des risques au match retour. Mais avec ce léger avantage, le Bayern Munich fera sien cet autre adage populaire : « il vaut mieux tenir que courir » !

Pour Jean-Michel Aulas, ce match retour prend une importance démesurée. Son club n’est pas du tout assuré de terminer aux trois premières places de Ligue 1, places qualificatives à la lucrative Ligue des Champions la saison prochaine. Afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, l’OL doit, plus que jamais, jouer à fond cette compétition continentale. Le danger sportif (et économique) est réel. Ne dit-on pas « qui court deux lièvres n’en prend
aucun !
» ?

Avec ce jeu exclusivement défensif et cette absence totale de prise de risque, Lyon marche sur la tête ! Que les Lyonnais franchissent le pas en Ligue des Champions et mettent, enfin, court au complexe « allemand » des clubs français en Coupe d’Europe !

Car, oui, en football, celui qui fait courir l’autre a, évidemment, plus de chances de l’emporter. Qui osera le dire à Claude Puel que cette façon de jouer marche, presque, à tous les coups… ?

mercredi 21 avril 2010

"Mot Dit" du jour (7)

« Le plus important c’est d’être bien dans sa tête, le groupe l’est. »

(Hugo Lloris, 20minutes.fr, 20/04/2010)


Comme chacun sait, l’Olympique Lyonnais s’apprête à disputer sa première demi-finale de Ligue des Champions ce soir à Munich face au Bayern. Un événement pour les coéquipiers d’Hugo Lloris : le titre européen est désormais à portée de mains ! Peut-être bien de celles du gardien international, justement, lui qui est si décisif depuis le début de la compétition. Toujours sur le plan manuel, Jean-Michel Aulas signerait lui aussi des deux mains (d’Hugo ?) pour gagner, même d'une courte tête, en Bavière !

On le dit souvent dans le sport, et Hugo Loris le rappelle, le mental est une donnée primordiale dans la quête de la victoire. Il faut donc espérer qu’au coup d'envoi de cette demi-finale aller, les Lyonnais ne l’auront pas joué cent fois dans leur tête avant !

Dans le football moderne, les coups de pied arrêtés sont devenus une arme fatale. De quoi donner plein de "mots" de tête ! En foulant la pelouse de l'Allianz Arena, les hommes de Claude Puel devront, en effet, avoir la tête sur les épaules et ne pas prendre de haut l’adversaire allemand, censé être le plus faible de ce dernier carré de Ligue des Champions. Car cette équipe, en tête de la Bundesliga, pourrait très bien aussi se révéler un sacré casse-tête pour les Gones !

Afin de ne pas repartir (en bus) la tête basse, ils ne devront pas se jeter la tête la première. Ou, pire, se payer la tête d’un Franck Ribéry, par exemple, qui risque d’avoir la tête ailleurs et de ne pas mettre un pied devant l’autre. Car « Ti Franck » est toujours capable, sur un coup de tête, de faire un exploit qui fera pencher la balance d'un match. Méfiance donc, l’ancien marseillais pourrait leur faire un joli pied de nez en retour !

Attention également aux dribbles et à la vitesse de l’attaquant néerlandais Arjen Robben qui pourraient bien faire tourner la tête de Cris* ! Néanmoins, une majorité de journalistes sportifs le dit : favori, l’OL doit dominer le Bayern de la tête au pied.

Cependant, ce que ne dit pas Hugo Lloris, c’est que quand on n'a pas la tête, il faut - au moins - avoir les jambes. En football, c’est même fortement conseillé de ne pas dissocier les deux ! Mais cela dit, dans le jeu, il ne faut pas non plus trop regarder ses pieds ou, inversement, le lever, le pied !

En définitive, pour les lyonnais, cette demi-finale aller ne doit pas être une occasion de se prendre la tête mais bel et bien de prendre son pied !

Que le meilleur gagne...


*Défenseur central brésilien et capitaine de l’Olympique Lyonnais

lundi 19 avril 2010

"Mot Dit" du jour (6)

« Il y a des effets paradoxals (sic). Comme procureur, j'étais respectée, j'obtenais des résultats et les juges me disaient que mon accent attirait l'attention et faisait que l'écoute était meilleure. »

(Eva Joly, Liberation.fr, 19/04/2010)


Le bal des prétendants pour le poste de Président de la République est décidément en ouverture continuelle. Aujourd’hui, c’est Eva Joly qui s’est positionnée pour la prochaine élection présidentielle. En effet, l’ancienne magistrate « anticorruption » se verrait bien en chef de file du groupe « Europe Ecologie » en 2012. Au cours d’une interview sur France Inter, l’eurodéputée franco-norvégienne a répondu sur l’éventuel handicap que serait son accent dans une campagne…

Paradoxalement, on n’ira pas jusqu’à dire que Mme Joly a fait exprès de faire une faute d’accord pour que les médias mettent l’accent sur sa déclaration d’intention en vue de 2012 ! Une faute somme toute singulière d’ailleurs. Après tout, en cas de qualification au 2nd tour, le duel devient lui-même un combat…singulier !

User de l’accent est plutôt signe d’une communication de qualité. En fonction des circonstances de campagne, le candidat doit, en effet, adopter des accents de conviction, de vérité, de sincérité, de colère, de triomphe voire de passion ! Des accents pluriels donc.

Autre exemple : la solennité d’une situation impose, parfois, dans le discours de l’homme politique une certaine mesure. Dans ce cas, le recours à l’accent grave apparaît comme judicieux.

Plus qu’un handicap, l’accent est en fait un véritable trait d’union de communication entre le candidat et les électeurs. Celui ou celle qui possède un accent prononcé n’est donc pas pour autant un étranger dans son propre pays ! Le cas échant, les français entendront le discours de la candidate Eva Joly. Mauvais accent ou pas. Et cette fois-ci, ce seront eux les seuls juges…

De toute façon, avoir un accent du Nord, c’est encore tendance, hein ?

dimanche 18 avril 2010

"Mot Dit" du jour (5)

«Vous me connaissez, ce n'est pas la première fois que je jette une bouteille. C'est malvenu, je le reconnais. Je regrette mon geste qui est stupide. Mais c'est la rage. Quand vous voyez votre équipe perdre après ce qu'elle a fait, c'est dur.»

(Guy Lacombe, L’Equipe.fr, 18/04/2010, après le match Lille-Monaco : 4-0)


Ainsi donc, la colère de l’entraîneur de l’AS Monaco a une drôle de manière de se matérialiser. Eh oui, elle a un sérieux penchant pour la bouteille ! Avec effet d’addiction car « ce n’est pas la première fois ». Un jet de bouteille que n’a pas apprécié l’arbitre du match, M. Duhamel. Peu porté sur la bouteille, il a, en revanche, vu rouge ! Et Guy Lacombe d'aller cuver sa colère en tribune toute la deuxième mi-temps…

Pourtant, l’entraîneur monégasque n’est pas novice dans le milieu, il a même de la bouteille, si l’on peut dire ! Mais à chaque décision arbitrale contestable dans le football d’aujourd’hui, c’est la bouteille à l’encre sur les bancs de touche ! Et les entraîneurs ne se gênent plus pour crier rage à l’homme en noir… Ou au quatrième arbitre, chargé, entre autres, de ramener le calme au bord du terrain. De toute façon, l’arbitrage, c’est un débat qui fait rage chaque week-end…

Guy Lacombe n’a peur de rien : comme excuse, il invoque lui-même la rage…de vaincre ! Avec ce mea culpa, il jette une bouteille à la mer auprès de la Commission de Discipline de la FFF*. Car il craint les conséquences de son geste de colère : une suspension de banc qui le priverait d'une finale de Coupe de France que Monaco va disputer le 1er mai prochain. Une suspension qui l’enverrait dans les tribunes du Stade de France plus exactement. En espérant que cette finale soit vierge de toute polémique arbitrale : « Et si l’arbitre avait sifflé ceci… », « Et s’il avait vu cela »… Comme le dit l'adage, avec des si on mettrait Paris en bouteille. Guy Lacombe, lui, se contenterait bien d’en déboucher, des bouteilles de champagne, pour fêter la victoire contre...Paris !

Alors, serait-on tenté de dire au coach moustachu du Club du Rocher : n’en jetez plus (de bouteilles), M. Lacombe, la coupe (de France) est pleine !


* FFF : Fédération Française de Football

vendredi 16 avril 2010

"Mot Dit" du jour (4)

«Marine Le Pen, Sarkozy, Borloo, Villepin, Bayrou. Ca fait du monde du centre à la droite et on peut se retrouver avec un 21 avril à l'envers : Martine Aubry contre Marine Le Pen.»
(Daniel Cohn-Bendit, Liberation.fr, 16/042010)


Au cours de son interview, aujourd'hui, sur France 2, Daniel Cohn-Bendit a eu la formule facile à l’endroit de Nicolas Sarkozy et de l’échéance de 2012.

Le « 21 avril à l’envers » est une expression qui a son petit succès dans le monde politico-médiatique. Elle est souvent reprise pour alarmer ou prévenir un éventuel imbroglio électoral en référence, bien sûr, au 21 avril 2002 qui vit Jean-Marie Le Pen (FN) éliminer Lionel Jospin (PS) au 1er tour de l’élection présidentielle.

Galant, le chef de file d’Europe Ecologie a mis le genre de cette expression à l’envers : Jacques et Jean-Marie deviennent Martine et Marine. A l’entre-deux tours, le débat télévisuel devrait prouver qu’il n’y a pas qu’une seule lettre de différences entre elles mais, à l’instar de la rencontre entre Jacques et Jean-Marie en 1988, peut-être discuteront-elles avant dans un salon de…« t » ? Une nouvelle rencontre dans un endroit tenu secret pour ne pas montrer l’envers du décor de la politique…

Dans ce même entre-deux tours, le probable candidat Cohn-Bendit se mettra sans doute à l’envers pour la Dame des 35 heures en appelant à voter pour elle. En vert et contre tout, bien sûr ! Et comme l’envers vaut l’endroit, Martine fera, par conséquent, 82% au 2nd tour !

Ce qui est amusant avec la formule de « Dany », ce n’est pas uniquement l’effet de manche qu’elle peut ou va produire mais surtout l’effet de miroir que son sens littéral produit ! Eh oui, un « 21 avril à l’envers », ça donne au niveau calendaire un…19 septembre !* Mais, au fait, dites-moi, il n’y a jamais d’élection en septembre ? Nous voilà rassurés ! C'est sympa, c’est le monde à l’envers !

*le 21 avril est le 111ème jour de l’année. En comptabilisant de manière décroissante (à partir du 31 décembre), le 111ème jour de l’année tombe un 19 septembre ! C.Q.F.D. !

jeudi 15 avril 2010

Ainsi Front, Front, Front, les petites marionnettes...

A Hénin-Beaumont, le dernier Conseil Municipal* avait sonné le glas du "pacte" de non-agression entre Front National et Alliance Républicaine. Officiellement, une nouvelle donne politique était entrouverte. Le C.M. d'hier a enfoncé encore un peu plus une porte ouverte de confirmation...


Le dernier C.M. avait été éprouvant pour la majorité municipale qui s'était attirée, à plusieurs reprises, les foudres de l'opposition frontiste. Daniel Duquenne répondant toujours aux abonnés absents, le ticket Binaisse-Bouquillon allait-il entrevoir, cette fois-ci, une éclaircie ? Pas vraiment. Après avoir respecté une minute de silence en hommage au président polonais, décédé tragiquement la semaine dernière, le chef de fil de l'opposition, Steeve Briois, se plaint d'entrée de recevoir trop tardivement les documents à analyser en Conseil Municipal. "M. Bouquillon l'avait pourtant promis, il y a 8 mois !" Il invoque en ce sens le "droit des élus à travailler leurs dossiers". La première délibération, portant sur la création d'un Comité Consultatif des Sports, n'est pas suivie favorablement par l'opposition qui préfère s'abstenir au motif que cette décision n'est pas "opportune" et qu'elle n'est "ni pratique, ni viable". L'ambiance dans les salons d'honneur de l'Hôtel de Ville, où se tient le C.M., est calme, presque ennuyeuse. Mais l'intervention de Georges Bouquillon sur la revalorisation des indemnités des élus va mettre le feu aux poudres...

Une "guerre" des chiffres où personne ne ressort indemne...

Jusque-là sage comme une image, Marine Le Pen se réveille et réveille en même temps le nombreux public présent. Simplifiant le discours confus (et gêné ?) du 3ème Adjoint sur le sujet, la médiatique Conseillère Municipale n'y va pas avec le dos de la cuiller pour exprimer sa colère. "Moins vous vous bougez, plus vous vous augmentez ! C'est le clou du scandale, une augmentation de 25% des indemnités du Maire ! Et rétroactive, en plus ! C'est moralement scandaleux alors que vous avez demandé des sacrifices aux habitants !". Se positionnant en "Hercule Poirot" de la politique locale, Marine Le Pen va même jusqu'à comparer ce manque de transparence aux méthodes des "patrons voyous". Le Maire, Daniel Duquenne, en prend pour son grade. Et l'opposition frontiste de rappeler que le Maire a été aperçu récemment par la population héninoise en train de distribuer des tracts appelant à voter Percheron ou en train de "guincher" à une réception de l'association du Temps de Vivre. "C'est un signe de lâcheté politique de ne pas être présent ce soir !", martèle Marine le Pen, évoquant un "Maire-fantôme".
La majorité tente bien de se défendre et réfute, comme elle le peut, les raccourcis frontistes. "Mais si c'est n'importe quoi, il faut donner les chiffres !", lance un Steeve Briois, pour le moins remonté. S'en suivent une cacophonie générale et des joutes verbales sur la fausseté ou non de chiffres avancés par telle ou telle partie ! "Les miens [les chiffres] sont bons !", s'exclame Steeve Briois, ce à quoi le 1er Adjoint répond par "les miens sont meilleurs que les vôtres !"... Le public ne reste pas de marbre et murmure alors son agacement. Peinant à calmer l'opposition, Eugène Binaisse rappelle pourtant l'assistance à son "devoir de réserve".

Commedia dell'Hénin-Beaumont !

Le ton devient particulièrement animé, presque belliqueux. Et là, coup de théâtre : Steeve Briois ne se contente plus de répliques. A la consternation générale, il se ridiculise en acte : il se lève et se dirige, au pas de charge, vers Eugène Binaisse, brandissant bien haut sa feuille d'indemnités (?) ! Un rebondissement inattendu du plus bel effet...comique ! Marine Le Pen renchérit : "Vous avez beaucoup de choses à apprendre M. Binaisse ! On fait plus de travail que vous êtes capable d'en faire !". Assommé, K.O. "assis", la majorité autorise une suspension de séance de dix minutes. Fin du premier acte. Courtois jusqu'au-boutiste, le 1er Adjoint rappelle aux élus F.N. la possibilité qu'ils ont de s'entretenir dans une salle annexe. A la fin de l'entracte, il interroge même : "Le temps vous a-t-il été suffisant, M. Briois ?"
Le "débat" sur les indemnités du Maire reprend dans un calme relatif. La bataille de chiffres continue de plus belle. Avec des montants d'indemnités perçus par le Maire qui se différencient du simple au double : 4066euros selon le F.N. contre 2008,43 euros selon le 3ème Adjoint ! Pour contrer l'argumentation des frontistes, Georges Bouquillon rétorque par une diatribe chevaleresque. "Je vous lance un défi ! Je vous fais la photocopie de la prochaine fiche d'indemnité de M. Duquenne et je vous l'envoie !" Sceptique, Steeve Briois conclut ce débat par un "De toute façon, qu'est-ce qui justifie ces indemnités ?"...
En plus de la comédie "théâtralo-politique", le public a même eu droit, plus tard, à un spectacle son et lumière avec la défectuosité des micros de l'opposition qui scintillèrent, en rouge et noir, à la pénombre du soleil couchant.

Vote du Budget Primitif, dernier calvaire de la séance

Le vote du Budget Primitif 2010 aura marqué véritablement le deuxième acte de ce Conseil Municipal. Sans surprise, l'opposition trouve ce "budget proposé décevant à bien des égards." Steeve Briois a la dent dure sur ce "budget aux desideratas de la C.R.C." qui signe "un arrêt de mort de la commune" et qui est une "véritable mascarade". Un budget qui serait même du "sous-Dalongeville" selon le même Conseiller municipal frontiste. Eugène Binaisse n'a pas apprécié cette allusion. "Me comparer à ce qu'il se passait avant, je n'aime pas trop !" Marine Le Pen va encore plus loin dans sa critique de gestion à la botte du préfet. "C'est comme un escargot en temps de canicule au fond de sa coquille, en ne bougeant pas ! Et quand on ne bouge pas, on est mort !"
La majorité encaisse et a bien du mal à exister sur le plan du verbe mais encore sur le plan de l'argumentation. Fort à propos, Georges Bouquillon tente de mettre le F.N. face à ses propres incohérences programmatiques, en particulier sur le sujet des départs en retraite. Mais Marine Le Pen ne laisse rien passer et renvoie le 3ème Adjoint dans les cordes. "Vous avez un culot, vous avez un aplomb ! Vos bas instincts étaient donc refoulés !", s'amuse-t-elle. La pièce de théâtre se termine. Sans surprise, le Front National a tenu le premier rôle, l'Alliance Républicaine a fait, bien malgré elle, de la figuration.

Un procès public en incompétence ?

Tout au long de ce Conseil Municipal, le Front National a mis la majorité municipale face à ses propres carences. Et n'a pas hésité à leur faire un procès public en incompétence. L'opposition a fustigé le manque d'informations sur les suites de l'Affaire Dalongeville ou sur les dossiers qui n'avancent pas, comme celui de Dexia. Elle mentionna de nouveau "l'immobilisme" de la majorité, "l'amateurisme habituel" et surtout les promesses non tenues du programme municipal de l'Alliance Républicaine (transparence et baisse de 50% des indemnités des élus, notamment). "On doit vous rappeler de tenir vos promesses !", déclara même, narquois, Steeve Briois.
Plus embêtant, les erreurs "administratives" qui ont émaillé ce conseil et que les élus du Front National se sont empressés de faire remarquer. "Allez voir le code [des Collectivités Territoriales], ça vous permettra de diriger une collectivité correctement !", critiqua Marine Le Pen. Mais L'exemple le plus frappant est sans conteste le vote du Budget Primitif (B.P.). "Autant faire les choses biens pour éviter d'avoir un truc retoqué par la C.R.C. !", balança Steeve Briois avant même l'analyse de ce Budget Primitif. Alors qu'Eugène Binaisse s'apprête à passer au vote global de ce Budget, l'opposition frontiste le reprend de volée sur le fait que le vote du B.P. se réalise par article et que cela a été imposé par la C.R.C.! Le public osa à peine en rire...

Ainsi, ce long C.M. a prouvé, une fois de plus, que les ficelles politiques héninoises étaient tirées autant sur la forme que sur le fond par la seule opposition du Front National. A ce rythme-là, ne va-t-on pas assister régulièrement jusqu'en 2014 à un triste spectacle de marionnettes ?...


Par Pierre Leduc



*samedi 27 mars 2010

mardi 13 avril 2010

"Mot Dit" du jour (3)

La leçon, c'est qu'ils doivent être intelligents et dépasser leur ego pour penser que c'est l'équipe qui compte, pas eux. S'ils n'ont pas compris ça, je mettrai des coups de fusil !

(Raymond Domenech - L'Equipe - 13/04/2010)


Et pan sur le bec !
Après une période de silence, Raymond Domenech, cet "homo-communicatus", est revenu sur le devant de la scène médiatique. La Coupe du Monde, il est vrai, débute dans moins de deux mois et "Raymond" doit lâcher sa liste le 11 mai prochain.

Jusque-là, Domenech a toujours protégé ses joueurs. Avec cette sortie dans L'Equipe, il a en quelque sorte changé son fusil d'épaule ! Place à la menace et à la psychologie à six balles !
Sentant que certains joueurs mettent le feu aux poudres, le sélectionneur controversé a quand même été dur à la détente. Il s'est donc chargé, aujourd'hui, de rappeler à l'ordre certains de ses cadres. A coups de canon.

Pourtant, avec tous les blessés que compte actuellement l'Equipe de France, n'est-il pas dangereux de tirer sur l'ambulance ?!
A travers ces déclarations, Raymond souhaite, sans doute, que ses joueurs vont partir en Afrique du Sud la fleur au...fusil !

En tout cas, jusqu'à la fin de la Coupe du Monde, les Bleus ne pourront opposer aux coups de fusil du sélectionneur que leurs yeux. Leurs yeux revolver !

lundi 12 avril 2010

"Mot Dit" du jour (2)

Les français de droite veulent qu’on aille plus vite, plus fort, plus loin.
(Frédéric Lefebvre, I-Télé, 12/04/2010)


Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, est un spécialiste de "Mots Dits", de petites phrases ou formules qui claquent les tympans. Aujourd'hui encore, avec son interview sur I-Télé, j'ai, à mes risques et périls, retendu l'oreille, la gauche !

Au-delà de ses déclarations sur le dossier épineux des retraites, Frédéric Lefebvre a fait une allusion olympique, paraphrasant ainsi la devise chère au Baron Pierre de Coubertin : "plus vite, plus haut, plus fort".

Le porte-parole n'a pas osé reprendre le substantif "plus haut" pour désigner la volonté, supposée, des "français de droite". Sans doute par pudeur, eux qui sont tombés bien bas après les Régionales ou dans les récents sondages d'opinion.

Mais il faut faire attention avec l'utilisation du vocabulaire olympique ! Ces mêmes "français de droite" ne vont-ils pas finir par souhaiter qu'en 2012, l'important ne sera pas de gagner mais de participer ?
Après tous les beaux discours tenus sur l'abstention aux dernières Régionales, voilà un bien beau combat politique (une participation électorale plus forte), de fond, à mener et...qui n'est pas gagné d'avance !

"Mot Dit" Blog a un mois !

Ce week-end, MDB alias "Mot Dit" Blog a passé le cap de son premier mois ! L'occasion pour son auteur de tirer un premier bilan.

Le 10 mars, l'ovni MDB sortait de nulle part. Et il ne savait pas trop où il allait !

Les premiers retours ont été très positifs, notamment sur la tenue générale et la forme du blog. Ce qui est encourageant parce que c'est la première fois que je ma lance dans un "projet" en ligne.

Professionnellement, il est encore bien prématuré de tirer quelconques conclusions. Un employeur m'a néanmoins parlé de ce blog en me contactant. Là aussi, c'est encourageant parce qu'en cas de prise de contact, je peux désormais renvoyer les "employeurs" sur cet outil afin qu'ils puissent se faire une idée plus précise de mes compétences rédactionnelles.


Question "chiffres", cela ne fait que 13 jours (soit le 31 mars) que j'utilise un outil statistique sur le blog : en 13 jours, MDB a enregistré la bagatelle de 358 visiteurs uniques dont 250 "premiers visiteurs". 552 pages ont été "vues" et, je l'espère, lues !
Je ne cours pas après ces statistiques mais cela donne un aperçu (tout à fait relatif) de la visibilité, satisfaisante, de MDB.

J'ai remarqué deux "buzz" quand j'ai posté sur "Hénin-Beaumont". La chronique "Je suis venu, j'ai vu et...je n'en suis pas revenu" est certainement le papier qui a été le plus lu même s'il me manque des jours statistiques pour appuyer ces dires.

Sur le plan du fond, ce blog m'a obligé à me remettre dans une logique d'écriture régulière, ce qui est très important. Bien sûr, j'aimerais faire plus de papier "presse" ou de chroniques mais mon objectif principal (même primordial) est ailleurs. Il est, vous le savez, professionnel. L'ouverture toute récente de la rubrique "Mot Dit du jour" me permettra, certainement, de poster beaucoup plus fréquemment qu'au départ.

A tous ceux qui me lisent, régulièrement ou pas, n'hésitez pas à mettre des commentaires ou à devenir membre de ce blog ! Vous appuierez ainsi ma démarche professionnelle !

J'espère que vous, "les visiteurs", allez continuer à trouver un minimum d'intérêt en passant par ici, en lisant mes écrits !

Merci à tous en tout cas ! Et à tout de suite, car l'aventure blog n'est plus en phase de lancement, elle est en phase de continuité et de maturité !

A suivre !


Pierre

samedi 10 avril 2010

"Mot Dit" du jour (1)

Allez hop, nouvelle rubrique ! Le "Mot Dit" du jour a pour vocation de mettre en lumière, de manière récurrente, une phrase (ou un mot) sortie dans la sphère médiatique et qui aura attiré l'attention de l'auteur de ce blog. Quelques commentaires personnels accompagneront donc la citation du jour.
Je pense décliner ce "concept" à la blogosphère héninoise en fonction de l'actualité. Cela ferait l'objet d'une création de rubrique en elle-même. A suivre !

C'est un certain Alain Juppé qui a l'honneur d'inaugurer cette rubrique !



Je ne crois pas à la rupture, je n'y ai jamais cru.
(Alain Juppé - Le Monde - 10/04/2010)

On a beaucoup parlé de "l'ordre juste" en 2007 mais n'est-ce pas juste le désordre en ce moment à l'UMP ? Nicolas Sarkozy est de plus en plus contesté à l'intérieur de son propre parti. Nouveau fait d'arme : le positionnement d'Alain Juppé pour 2012 ! Presque un marronier !
Si d'aucuns ne se faisaient encore de l'illusion sur l'effectivité de la "rupture", prônée par le candidat Sarkozy, le fait qu'un baron de la droite ose avouer qu'il n'a jamais cru à cette même rupture fait pour le moins...désordre !

Désordre toujours quand le site Rue 89 nous rappelle les propos de ce même Alain Juppé : « Il fallait entrer dans une nouvelle époque. Et Nicolas Sarkozy a, de ce point de vue, eu raison de s'attaquer à de vieux tabous.

Il a eu raison de montrer que l'idéologie du partage du travail conduit au chômage, et de remettre l'éloge du travail au cœur de la politique économique et sociale. Il a eu raison d'affirmer qu'il existe une relation étroite entre immigration, intégration, identité de la France et amour de la patrie.

Sur tous ces points et sur d'autres, son discours de rupture a été salutaire. »


Nous étions en août 2007. La popularité du président Sarkozy était alors à son faîte ! La "rupture" était, à l'époque, "salutaire" ! Sacré Alain, toujours le mot pour rire !
Ce n'est pas la première fois, ni la dernière, qu'on reprendra un politique de volée sur des propos "mis à jour". De la part d'un politique qui a porté une politique de lutte contre la "fracture sociale" en 1995, c'est même assez cocasse comme déclaration !

"Fracture", "Rupture", dans le discours politique, ce n'est pas une sinécure !

jeudi 8 avril 2010

Initiales H.B.

H.B. n’est pas contente. Elle a perdu son travail. Elle n’est pas sûre d’en retrouver. Elle déprime. Elle croule sous les dettes. Elle perd espoir chaque jour un peu plus. Ses yeux ne brillent plus d’espérance mais pleurent de désespérance. H.B. s’ennuie, sa lumière n’est que nuit. Son espace est triste, elle n’a même plus d’échappatoire. Elle se sent abandonnée. Elle se sent salie. Les médias la montrent du doigt. Car la république pourrait être ici mise à l’index. Elle a peur pour ses enfants, surtout. Elle ne voit pas l’avenir. Il n’y a plus d’avenir…

H.B. n’est pas contente. Elle a été trahie. Une nouvelle fois. Elle ne croit plus en son administration. Cette dernière l’a encore trompée. Elle ne croit plus aux hommes, non plus. Le pouvoir les a rendus fous. Tous. H.B. ne sait plus où donner de la tête à force de retournements de vestes, de compromissions, de trahisons. Seuls les loups restent fidèles à eux-mêmes et veillent au grain, au gré de la misère. L’impôt a beau augmenter chaque année, H.B. est en mal de changements, de perspectives collectives. Tout est ramené au passé. Un passé douloureux qu’H.B. aimerait oublier…

H.B. n’est pas contente. Son « couple » va mal. « B. », la rurale, se détache chaque jour un plus de « H. », la citadine. Et H.B., la citoyenne, ne sait plus où elle en est. Elle a beaucoup donné à gauche. Déçue, trahie, elle semble vouloir se donner à droite. Tout à droite. H.B. a essayé les hommes, elle peut bien s’offrir aux loups. Les loups rôdent et attendent, en bons charognards, les faiblesses des hommes. Mais H.B. ne sait trop que l’homme est un loup pour l’homme. Elle n’est pas encore tout à fait prête à se jeter dans la gueule du loup. Mais pour combien de temps encore…

H.B. n’est pas contente donc. H.B. est furieuse, même. Elle s’impatiente. Elle s’agace des politiques salaces. Hélas. Elle est à bout, proche de l’implosion. Elle n’est pas loin d’être au bord de l’explosion. Comme en physique, serait-elle vouée à un éternel choc de contrariétés ? Elle ne sait plus comment crier sa colère. Elle a essayé les urnes, les voix sont restées sourdes. A l’instar de son homonyme*, doit-elle prendre le monde en otage ? Car H.B. est une Human Bomb. Une bombe humaine armée d’amour. Elle veut redonner vie à ses initiales. Et redevenir fière d’être Hénin-Beaumont !


Par Pierre Leduc


*Cf. la très médiatique prise d’otage de la maternelle de Neuilly-sur-Seine en 1993 fomentée par Érick Schmitt alias « H.B. ».

mercredi 7 avril 2010

Heysel

Un "vieux" texte que j'avais écrit pour les 20 ans de la catastrophe du Heysel (Bruxelles, Belgique) et que je viens de retrouver ! Un texte sous forme de témoignage "direct", comme si j'avais réellement assisté au drame. Un texte criant d'actualité(s) aussi...
Flash-back : nous sommes le 28 mai 1985, à près d'une heure du coup d'envoi de la finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions entre la Juventus de Turin et le Liverpool FC...




Heysel

En arrivant au stade pour la finale
Comment aurais-je pu penser à une issue fatale ?
Pourtant l’affiche était si belle…
Un beau jour de printemps dans le vieux Heysel
La plus belle des coupes d'Europe comme enjeu
Mais la violence imbécile tua le jeu…

Quand je pris ma place dans cette vieille tribune Z
Je ne pensais pas un instant à demander de l’aide
Côte à côte « supporters » reds et bianconeri
Bravo aux organisateurs pour cette belle connerie
Si je ne vous parle pas de la sécurité : drôle de manège !
Je me garderai bien, cette fois, de faire une blague sur les belges

Mais qu’est-ce que vous pouvez faire
Face à ces fanatiques imbibés de bières ?
Fuir et risquer un mouvement de panique
Ou répondre aux anglais et provoquer une rixe ?
Mourir piétiné ou d’étouffement, ça n’a pas de sens !
Ou se faire tabasser pour un match de foot, la démence !

39 morts et des centaines de blessés
Heureusement pour moi, rien à signaler
Des voix du ciel s’élèvent et raisonnent
Mais comme toujours the show must go on
Alors le « match » se disputa comme si de rien n’était
Et Platini marqua sur un penalty injustifié

C’est bizarre à la fin, les italiens étaient heureux, ils avaient gagné
Le temps de réaliser et de crier « Forza Juve ! »
Le lendemain, Libé titra sans remords
Que Platini avait dansé sur le ventre des morts
Une catastrophe terrible et la violence rentrée dans les mœurs
Le monde est fou, fou est le foot : de grâce, plus jamais l’horreur !


Par Pierre Leduc

mardi 6 avril 2010

N'oubliez pas Clotilde Reiss !

Bien modestement, je me sers de mon blog "pro" pour rappeler la "captivité" de Clotilde Reiss en Iran depuis plus de 9 mois. Après un mois et un demi dans les geôles iraniennes (juillet-août 2009), la jeune doctorante réside encore et toujours, à ma connaissance, à l'Ambassade de France à Téhéran.

Pourquoi suis-je interpellé par son cas ? Bah, tout simplement parce que c'est une camarade de promotion de Sciences Po Lille ! Comme elle, je suis rentré à l'IEP de Lille en septembre 2006 pour un cursus de deux ans. Je ne la connaissais pas personnellement mais je visualisais très bien qui c'était ! Ma surprise fut grande, à l'été 2009, de découvrir médiatiquement ses "ennuis" avec le régime des mollahs...



Rappelons qu'elle a été accusée d'avoir participé à une manifestation du peuple iranien (à Ispahan) suite à la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad et surtout (!) d'avoir pris des photos avec son portable de cette manifestation. Au cours de sa parodie de procès, elle a également "avoué" avoir rédigé un rapport pour l'Institut Français des Relations Internationales (Ifri).

Depuis quelques mois, on n'entend plus trop parler de cette "affaire" dans les médias. Avoir une simple pensée, même furtive, pour elle et sa situation, c'est ne pas l'oublier ! En espérant une issue rapide et heureuse...!


Courage Clotilde !



Quelques liens :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Clotilde_Reiss

http://www.facebook.com/group.php?gid=102797937379 (groupe de soutien)

samedi 3 avril 2010

Fête de Pâques, fête « ô Pâques » ?

Pâques est, doit-on le rappeler, une fête religieuse chrétienne qui commémore la résurrection de Jésus-Christ le troisième jour après sa passion. C'est le jour le plus saint du calendrier chrétien ! Or, Pâques touche presque tous les français dans leur chair, quelle que soit leur confession. Ainsi, dans la tradition populaire, on célèbre et déguste chaque année le dieu « Chocolat » sous forme d'œufs, de cloches ou de lapins ! Et puis, ne serait-ce que pour le lundi décrété jour férié par la loi du 8 mars 1886, tout le monde est concerné, de près ou de loin, par Pâques ! Quoi ? Vous doutez encore de l'œcuménisme pascal ? Je me suis amusé à un petit jeu, sans prétention, de néologismes homophoniques pour vous convaincre que Pâques n'est pas qu'une fête « ô Pâques » pour les seuls croyants !


- Pâques tient dans sa « phonie » son propre aspect commercial : les marques de chocolatiers n'utilisent-elles pas des « pâquagings » affriolants de circonstance ? = Packaging

- Les médecins ne seront pas en reste après ce week-end prolongé, avec des malades qui se seront trop goinfrés de chocolat de « pâquotille » ! = Pacotille

- En ce week-end religieux, certains prieront pour décrocher le super
« pâquetol » du Loto, toujours plus élevé lors des jours fériés. = Pactole

- Le week-end pascal fait traditionnellement la part belle aux tournois
« jeûne » de football. Si le vent ne se lève pas, les tirs au but resteront donc au ras des « pâques-rettes » ! = Pâquerettes

- Pour celles et ceux portés qui sont portés sur la bouteille, Pâques est un jour alcoolisé, comme les autres, où l'on déballe les œufs mais aussi les « pâques de bières »… = Packs de bières

- Les agriculteurs ne sont pas oubliés ! En bon progressistes qu'ils sont, ils prieront à cette occasion pour une réforme prochaine et tant attendue de la
« Pâques» ! = P.A.C. (Politique Agricole Commune)

- Les amateurs de jeux vidéo pourront refaire un week-end « revival » en triturant leur joystick sur le mythique « Pâques-man » ! = Pac-man

- Pâques et impôts, ça n'a rien à voir, vous allez me dire ? Et pourtant, certains fustigent encore et toujours le « pâques et fiscal » en chocolat de Nicolas Sarkozy ! = Paquet Fiscal

- Même au F.N., on fête Pâques ! Mais au fait, quid du « Pâquebot » ? = Paquebot

- A Hénin-Beaumont, si le souci de transparence financière est actuellement nécessaire, faut-il néanmoins rester « ô Pâques » sur le reste ?... = Opaque



Bon, je vais arrêter là cette liste non exhaustive, je ne voudrais pas m'attirer un « pâques et d'ennuis »… ! = Paquet

Trêves de plaisanteries et de jeux de mots faciles, je vous souhaite à toutes et à tous de bonnes fêtes de…Pâques !


Par Pierre Leduc

vendredi 2 avril 2010

Sur un coup de tête... (parution sur le site Foot Citoyen)

Un récit d'une mésaventure footballistique qui m'est arrivée fin février sur un terrain de foot... J'ai proposé ce récit au magazine Foot Citoyen qui l'a trouvé intéressant et l'a publié sur son site internet !


Mea culpa

Sur un coup de tête…


Licencié depuis près de vingt ans, j’ai rarement eu l’honneur de me prêter au rituel arbitral du brandissement d’un carton. Tantôt réputé, tantôt chambré pour mon fair-play sur le terrain, j’ai pourtant perdu mon sang froid ce jour-là. Rien de grave, certes. Et un carton jaune anecdotique. Mais j’ai perdu mon sang-froid. Sur un coup de tête…

Après une trêve forcée de plus de deux mois, il était temps que le championnat reprenne ses droits. Deuxième à un point du leader, on se déplaçait, pour cette rentrée, chez la lanterne rouge du groupe. Comme le permet le règlement du District, l’équipe locale a obtenu le décalage du match sur terrain synthétique. Je n’aime pas trop cette surface, le football n’est pas le même : les duels au sol sont niés, les rebonds de la balle plus marqués, la vitesse du jeu décuplée. Ajouté à cela une équipe adverse que l’on qualifiera, à tort ou à raison, de « provocateurs ». Bref, cela sentait le match piège à plein nez ! Et, en effet, il ne me faut pas cinq minutes pour réaliser que ce match ne sera absolument pas une partie de plaisir. Perdus sur ce terrain aux dimensions réduites, nous sommes bousculés par une équipe qui en veut. Sur mon côté gauche, pas grand-chose à signaler en ce début de match : le jeu se déroule principalement de l’autre côté du terrain. J’ai quand même pu m’apercevoir que mon adversaire direct est un petit dribbleur assez vif. Un « provocateur » aussi, qui tente de m’intimider à la sortie du premier duel aérien que je viens de gagner. Au bout de vingt minutes, les premiers signes d’énervement sont palpables dans notre camp : on n’arrive pas à poser le ballon, notre jeu habituel se met pas en place. Pire, cela parle beaucoup sur le terrain et je sens poindre, chez nous, un manque de sérénité collectif.

Un coup de tête mal contrôlé

En général, je sais assez vite si je suis dans un bon jour. En l’occurrence, j’étais plutôt bien dans mon match : solide dans les duels et précis dans les passes. Mais le foot n’est décidément pas une science exacte ! La preuve : un ballon aérien vient dans ma zone de jeu. Sûr de moi, je préviens mon stoppeur avec un « J’y vais ! » convaincu. Bien mal m’en a pris… En reculant, je perds légèrement mon équilibre et mon coup de tête « arrière » se transforme en passe décisive pour l’avant-centre local. Ce dernier n’en demandait pas temps ! Il récupère l’offrande et lobe tranquillement notre gardien de but. Le but idiot par excellence ! De rage, je shoote violemment dans la bouteille d’eau qui se trouve dans les filets ! J’ai coûté un but à mon équipe et je déteste cette sensation coupable !

Un leitmotiv : rattraper mon erreur !

Je suis énervé, je m’en veux. Compréhensifs, mes coéquipiers n’en rajoutent pas. Il reste du temps, après tout. Mais je suis psychologiquement marqué. Je rate une ou deux relances, je suis désormais en retard dans tous les duels et, surtout, je commets plusieurs fautes qui provoquent des coups francs dangereux. J’ai clairement « la tête dans le sac » mais je n’ai pas la lucidité de demander le remplacement. Il me faut bien dix minutes pour que je reprenne mes esprits. Je ressens alors ce que tous les footballeurs connaissent bien : l’envie de rattraper son erreur. Tant bien que mal, je reviens peu à peu dans le match. Je réussis plusieurs bonnes passes. Je reprends confiance en moi. Et je suis de nouveau décisif, dans le bon sens cette fois-ci ! Suite à une action en triangle, je centre à ras-de-terre dans les six mètre où un coéquipier récupère le ballon et égalise promptement. Je suis soulagé, j’ai contribué à cette égalisation. Je ne le sais pas encore mais je suis toujours atteint psychologiquement par mon erreur. La mi-temps est sifflée et c’est l’apaisement qui prédomine dans les vestiaires. En revenant au score, on a fait le plus dur, pense-t-on. Sans surprise, l’entraîneur décide de me remplacer. Je n’ose contester, je sais que j’ai raté ma première mi-temps.

Chaud sur le terrain, chaud sur le banc

C’est donc sur le banc de touche que j’assiste au début de la seconde période. Je vois mes coéquipiers dominer copieusement le premier quart d’heure de la reprise, se procurer cinq ou six occasions franches, rater un pénalty et même bénéficier d’un avantage numérique après l’expulsion logique d’un défenseur adverse. Mais cette domination restera vaine. Je remarque aussi l’énervement qui se développe sur le terrain. Le jeu est haché, les duels se musclent, toutes les décisions arbitrales sont contestées. Pour calmer tout son monde, l’arbitre doit sortir plusieurs cartons jaunes de part et d’autre, synonymes d’exclusions temporaires de dix minutes. Sur le banc, on n’en reste pas moins tendu, comme contaminé par ce qui se passe sur le terrain. Moi, je repense encore à cette tête manquée et à ce but offert sur un plateau. Surprise : à un quart d’heure de la fin, l’entraîneur me demande de rentrer au milieu de terrain. Alors qu’on attend un arrêt de jeu pour opérer le changement, l’équipe subit un contre « assassin » ! Deux minutes plus tard, alors que je suis à peine revenu sur le terrain, nous encaissons un nouveau but. 3-1, le break est fait, le match nous échappe, nous allons perdre chez le dernier…

Dix secondes d’égarement

C’est l’abattement dans nos rangs. On a l’impression d’avoir laissé échappé nous-mêmes un match largement à notre portée. Il reste encore dix minutes mais le sort est jeté… Moi, je rumine intérieurement : j’ai raté ma première mi-temps, j’ai été logiquement remplacé, on est en train de perdre chez le dernier et de compromettre une éventuelle montée. Alors qu’on aborde le temps additionnel, je commets un croche-pied maladroit qui traduit plus mon immense frustration qu’autre chose. Mais ma « victime », elle, n’a pas apprécié ce geste, pas méchant mais bien inutile et évitable. Elle se dirige vers moi, furieuse. Une petite insulte, un regard belliqueux, et là, je réalise l’irréparable : je réagis ! Oh, je ne lui renvoie pas que son regard noir, je le bouscule un peu aussi. Pas grand chose, certes, mais déjà tellement trop ! Heureusement, l’incident, qui a dû durer moins de dix secondes, s’arrête là. L’arbitre intervient rapidement. Mon capitaine m’écarte de la « meute » qui s’est formée et me calme. Je « redescends » rapidement, je n’avais pas d’intention « guerrière ». Je me rends compte très vite de la bêtise de ma réaction, si inhabituelle. Une réaction épidermique, du genre que vous regrettez tout de suite après ! Et, je dois bien l’avouer, j’ai peur du carton rouge ! Je balbutie quelques excuses à l’arbitre et à mon adversaire. L’homme en noir est heureusement clément, il sort un jaune aux deux « énervés » ! Soulagé, je sors du terrain calmement. Mais intérieurement, je boue : j’ai raté mon match, on a perdu et j’ai pris un jaune pour une réaction puérile !

Chronique d’une violence banalisée ?

Le match se termine sur cette altercation. En rentrant aux vestiaires, je reprends naturellement mon rite de fin de match : je sers la main de l’arbitre et de quelques adversaires qui se trouvent sur mon chemin. Je les félicite brièvement. Eux, ils ont fait leur match et ont gagné avec leurs « armes ». Nous, on est tombé dans la facilité, on a vite perdu notre sérénité et on a répondu aux « provocations », moi le premier. Dans les vestiaires, il y a bien quelques réactions à chaud, mais uniquement sur le jeu. Ma prise de bec est à peine commentée si ce n’est par un triste « C’est bien. Tu ne t’es pas laissé faire ! » lancé par un pote. Non, je ne suis pas d’accord avec lui ! Dire ça, c’est banaliser la violence dans le football amateur ! Je ne suis pas fier. Je déplore même que personne ne m’ait reproché d’avoir réagi de la sorte. L’incident fut bénin mais il aurait pu provoquer une « vraie » bagarre. Il n’en fut rien, et tant mieux. Il restera au stade de l’anecdote, mais pas pour moi ! Je possède une certaine vision du football, la violence n’y a pas sa place. C’est la gangrène de notre sport ! J’ai haï Zidane et son coup de boule en 2006. J’ai pourtant réagi comme lui, toutes proportions gardées. Même avec du recul, je n’ai pas d’excuses à implorer pour expliquer cette attitude. Cette tête raté, ce but encaissé par ma faute, ce remplacement à la mi-temps, cette défaite inattendue, non rien ne peut justifier mon geste d’humeur. A moi de retenir cette « leçon » afin que cela ne se reproduise plus jamais ! Non, rater une tête ne doit pas faire perdre…la tête !


Par Pierre Leduc (mars 2010)

jeudi 1 avril 2010

Obtention du label « Bien Vieillir - Vivre Ensemble » - Ville de Rouvroy (février 2010)

Pas vraiment une « actu » mais un focus presse sur l'obtention du label d'Etat « Bien Vieillir – Vivre Ensemble » par la Ville de Rouvroy (mi-février 2010).
Ce label, il me tient à cœur puisque c'est moi qui ai rédigé le dossier de candidature (75 pages) préalable à l'obtention de celui-ci en fin d'année 2009, dans le cadre de mon C.D.D. à la Mairie de Rouvroy. Et cela fait toujours plaisir de constater que le travail effectué a payé et sera d'une utilité réelle à moyen/long terme pour ma commune !
Le retour sur cette « actu » tend à démontrer que je possède également des capacités rédactionnelles élargies à des missions particulières. Dans le cas d'espèce, j'ai dû récolter, traiter et synthétiser des données démographiques, socio-économiques mais aussi réaliser un inventaire de tout l'existant « sénior » de la Ville.
Mission accomplie donc !

Coeur de Pierre

Mais c’est qui ce Pierre ? Un roi ? Un prince ? Un saint ?
Ou tout simplement un nom commun ?
Mauroy, Bérégovoy ou Mendès
Et même parfois précédé de « Robes »

Rappel historique bien risible
De cet homme dit l’« incorruptible »
Qui fit régner la Terreur comme à l’âge de pierre
Des hommes politiques dont je ne suis pas forcément fier !
-
Je suis présent partout
Même dans les formules de maths
Faisons d’une pierre deux coups
Et disons tous en hâte

Grâce à moi, y’a plus de hic
Avec ce moyen mnémotechnique
L’aire d’un cercle, c’est ?
Moi, m’sieur ! C’est « Pi R » au carré !
-
Et même dans les films cultes
Vous connaissez à coup sûr
Cette expression occulte
Du Père Noël est une ordure

J’en suis réduit qu’à une réplique
Pourrais-je un jour en tomber amnésique ?
Je vous le dis comme Anémone, à sa manière
« Je ne vous jette pas la pierre, Pierre » !
-
Rocher, galet et caillou par terre
Mon père disait que c’était tous mes frères
Moi, je m’en fous, je suis le premier des apôtres
Et j’ai le pouvoir de juger des vies, la vôtre !

Je vis près du jardin d’Eden, vous savez ?
Un endroit génial dont je suis le portier.
Je tourne la clé et c’est parti !
Vous mesdames, je vous emmènerais bien au Paradis…!


Par Pierre Leduc